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«La participation pour la participation» semble avoir la peau dure à l'opposé de l'EN, les clubs algériens quelconques lors des compétitions continentales
Photo : Riad Par Billal Larbi La récente qualification de l'équipe nationale pour la Coupe du monde et l'indescriptible vague de ferveur qu'elle a suscitée continuent d'alimenter les débats les plus passionnés. A l'approche du coup d'envoi de la prochaine Coupe d'Afrique qui se déroulera, comme tout un chacun le sait, en Angola, les commentaires vont bon train sur les chances des Verts dans cette compétition continentale. S'il est indéniable que les résultats obtenus par la bande à Saadane ont contribué à réconcilier les Algériens avec le sport roi (c'est assurément un véritable phénomène social en Algérie que les sociologues les plus avertis ne peuvent analyser de manière objective !), propulsant par la même l'EN à une place qu'elle n'avait jamais occupée par le passé dans le hit parade mondial (26ème position à l'heure actuelle), force est de constater que cette qualification relance sur le tapis la question relative à la faiblesse du niveau du championnat national et de la participation des équipes algériennes aux différentes compétitions régionales et continentales. L'unanimité est totale au sujet du fait que, sans la contribution des joueurs évoluant en Europe, l'EN ne se serait pas qualifiée pour la Coupe du monde. C'est dire le travail colossal qui attend les responsables censés remettre de l'ordre dans ce championnat caractérisé par une valse sans précédent d'entraîneurs, une absence d'organisation et de rigueur, une marginalisation des jeunes catégories. «A la fin des années 90, la venue des joueurs africains (tout juste moyens) en force dans le championnat national attestait de manière indéniable l'absence de travail effectué au niveau des catégories minimes et cadets. Ces dernières étaient marginalisées et ne bénéficiaient pas de l'intérêt nécessaire. Et dire qu'à l'heure de gloire du football algérien, les équipes africaines suppliaient notre EN pour que cette dernière leur livre un match amical ! Mais depuis lors, bien des choses ont changé. Les Africains, comprenant parfaitement que seul le travail paie, ont investi dans les jeunes, construisant en coopération avec les grands clubs européens des centres de formation», nous dira un entraîneur d'un club de première division. Pour en revenir à la participation des équipes algériennes dans les compétitions africaines, et à l'exception de l'ESS qui a su, tant bien que mal, tirer son épingle du jeu, force est de constater que c'est la période des vaches maigres. A titre illustratif, le CRB, qui a remporté de fort belle manière la dernière coupe d'Algérie, n'a pu faire long feu dans la Coupe de l'UNAF (une compétition où pourtant les grosses cylindrées d'Afrique ne prennent pas part), se faisant éliminer par une équipe tunisienne du CS Sfax bien meilleure que celle de Laakiba. Tous ceux qui ont vu les deux empoignades (aller et retour) ont remarqué la différence de niveau entre les deux teams. Le volume de jeu et la condition physique des Tunisiens étaient bien meilleurs que ceux des protégés de Abdelkader Yaïche. En outre, et s'agissant du volet tactique, il apparaissait clairement que les joueurs algérois avaient encore bien des choses à apprendre. Ces derniers accumulaient les erreurs, commettant même des erreurs de débutants. On se demande si, d'ici le début de la prochaine Coupe de la CAF (février 2010) à laquelle le CRB prendra part, les lacunes seront corrigées. Pour cette compétition, le Chabab de Belouizdad prendra part au tour préliminaire contrairement à bien d'autres équipes (Coton sport [Cameroun], Haras El Hodoud [Egypte], FC 105 [Gabon], ASFAR [Maroc], Stade Malien [Mali-tenant], Enyimba [Nigeria], ASV Club [RD Congo], Young Africans [Tanzanie], ES Sahel et CS Sfax [Tunisie]) qui sont exemptées du tour préliminaire, ce qui est en soi très révélateur. Là aussi, les observateurs les plus avertis affirment que le CRB ne fera pas long feu. Selon eux, ce dernier, même s'il devrait s'imposer lors du 1er tour (son adversaire, le Tersana de Libye, n'étant pas un foudre de guerre, cela sans parler du fait que le match retour se déroulera en Algérie), ne pourra pas rivaliser avec les autres équipes qui lui sont nettement supérieures. Alors, qui a dit que le temps «de la participation pour la participation» était révolu ?