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«Toutes les constructions doivent être conformes aux normes en vigueur» Lors de sa visite au centre de recherche en génie parasismique, Noureddine Moussa affirme :
Photo : Riad Par Billal Larbi Construction de logements répondant aux normes de qualité et assurant une réduction de l'utilisation de l'énergie, tel est le volet sur lequel s'est penché le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, à la faveur de la visite d'inspection qu'il a effectuée, hier, dans la wilaya d'Alger, à un certain nombre de structures relevant de son département. A Souidania, le projet pilote relatif à la construction d'un logement rural, avec efficacité énergétique, a constitué le point de mire de la délégation ministérielle. Ce projet, financé par l'union Européenne, implique l'utilisation d'un certain nombre de matériaux spécifiques. A la lumière des explications données par les spécialistes présents, il s'avère que cette manière de faire assure l'économie de quelque 54% d'énergie. En outre, la production de CO2 est réduite de quelque 3 à 4 tonnes par an (en comparaison aux autres types de constructions). L'amortissement de l'investissement induit par ce type de constructions peut se faire dans une période comprise entre 10 et 15 ans. Lors de sa prise de parole, le ministre de l'Habitat fera savoir que 600 unités similaires sont en cours de réalisation à travers 11 wilayas du pays. «Vous n'êtes pas sans ignorer que le secteur de l'habitat est un grand consommateur d'énergie comme c'est le cas, à titre d'exemple, des centrales à béton. Nous avons, depuis bien longtemps, réfléchi à une manière de réduire l'énergie. Avec l'aide du centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment, nous effectuons des expérimentations dans ce sens», signalera M. Moussa, assurant que ce procédé est à même de contribuer à régler l'épineux problème du vieillissement des matériaux. Le 2e point à l'ordre du jour de cette visite ministérielle a été le Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) d'El Achour dont le début d'activité a été fixé à fin 2010. Ce centre, le premier aux niveaux arabe et africain et qui, est-il nécessaire de le rappeler, a coûté la bagatelle de 160 milliards de centimes a, entres autres missions, la recherche (mieux connaître le mouvement sismique et le comportement des structures et l'interaction sol-structures) et la formation des cadres techniques afin d'appliquer les résultats de la recherche. Prenant la parole, le ministre de l'Habitat insistera sur le rôle vital d'une structure pareille «d'autant que, fera-t-il remarquer, les études géologiques et sismologiques ont démontré que 70% du nord de l'Algérie (où sont concentrés 90% des installations socioéconomiques) est soumis à l'activité sismique». Le responsable n°1 du secteur de l'habitat du pays mettra en évidence la nécessité de tout constructeur potentiel de se conformer aux normes en vigueur en matière de normes antisismiques, rappelant que cela doit devenir une culture pour le citoyen, lequel doit savoir qu'il est dans son intérêt de respecter la réglementation, cela sans parler des peines auxquelles il s'expose. «D'aucuns pensent que le secteur de l'habitat est une affaire d'amateurs. Bien au contraire, les professionnels doivent avoir le dernier mot surtout avec l'avancée des technologies nouvelles. Dans ce secteur, l'improvisation ne doit pas avoir droit de cité», tiendra à souligner le ministre. Lors de sa visite, le ministre a reçu des explications sur le fonctionnement du laboratoire des matériaux. Le ministre insistera sur la nécessité de déterminer, pour les bâtisses susceptibles d'être réhabilitées, des matériaux à utiliser. Outre cela, des explications ont été données sur le projet de réalisation des laboratoires de génie sismique. Ce dernier, qui a coûté quelque 800 millions de dinars, comporte plusieurs ouvrages selon les personnes chargées de sa réalisation.