Même s'il y a bel et bien des motifs de regret, la participation de l'Algérie à la 29e édition des Championnats d'Afrique des nations de handball a été positive à plus d'un titre. Chez les messieurs, l'objectif a été atteint avec une troisième place qualificative pour le prochain Championnat du monde. Le parcours de nos dames a largement dépassé les prévisions. Arriver au stade des demi-finales, la tâche est loin d'être aisée pour les coéquipières de Tizi Nabila. Le sept algérien, managé par Mourad Aït Ouarab, a ainsi créé une sensation au point de titiller les grosses cylindrées continentales. La défaite en demi-finales contre l'impressionnante sélection tunisienne ne remet pas en cause le parcours des Algériennes dans cette compétition marquée par un niveau technique relativement plus élevé par rapport à celui des précédentes éditions. Il est rare en effet de trouver, dans les annales de la participation algérienne à la CAN de handball, cette dose d'ambition chez les dames. L'édition de 2010 a, manifestement, cette particularité de voir l'Algérie si présente même chez les dames, ce qui n'était pas permis auparavant compte tenu du retard que nous accusons à ce niveau, comparativement au rang et au standing de certaines sélections. Les handballeuses algériennes en demi-finales d'un Championnat d'Afrique des nations, ce n'est plus une illusion. Le faire en Egypte, cela donne plus de sens à cette ascension. Une ascension qu'il faudrait confirmer dans les prochains rendez-vous même si les Algériennes ne vont pas disputer le Mondial après avoir été battues par les Ivoiriennes 32-28. Il reste établi que la prestation des Algériennes augure un bel avenir pour la petite balle nationale. Chez les messieurs, l'Algérie du hand ne peut que regretter les ratages de l'édition 2010 quand bien même l'objectif serait atteint. Les raisons d'un tel regret sont multiples : il y a d'abord cette opportunité gâchée de jouer pour le sacre final. L'élimination des Verts par l'Egypte restera en travers de la gorge dans le sens où les coéquipiers de Hammad menaient au score jusqu'aux ultimes instants de la partie qui a vu la sélection locale renverser la donne en sa faveur. L'adversaire égyptien n'avait pourtant rien d'un foudre de guerre, comme l'atteste la domination imposée par les poulains de Salah Bouchekriou, auteurs d'une très belle prestation entachée d'un inexplicable relâchement à la fin de la rencontre. Une fin de match qui n'est pas sans rappeler celle contre la Tunisie où les Verts ont cédé une victoire qui leur était acquise à quelques secondes du coup de sifflet final. Cumulés, les deux ratages renseignent sur une incapacité criante, coté algérien, à aller au bout de l'œuvre. C'est manifestement la leçon suprême que doivent retenir les responsables techniques de notre handball qui semble retrouver son aura au niveau africain en attendant de confirmer dans des circonstances similaires à celle de vendredi soir. A. Y.