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Twiza de la dignité
Publié dans La Tribune le 04 - 04 - 2010

La réaction solidaire des habitants de la région de Boghni n'est pas inédite. D'autres villages de Kabylie ont contraint, par leur volonté commune, les terroristes à libérer des citoyens kidnappés. Cet élan de solidarité propre à la Kabylie ne se manifeste pas uniquement dans des circonstances de cette nature, en l'occurrence quand la vie de l'un de ses fils est en danger, mais également quand il s'agit d'aider à construire une maison, à cueillir les olives, à alimenter un village en eau potable, à mettre en place un réseau d'assainissement… Il s'agit de la twiza millénaire, caractéristique des ancêtres amazighs qui ont un sens très développé de la communauté. La twiza est une valeur ancrée dans les mœurs et traditions de beaucoup de régions du pays si ce n'est dans toute l'Algérie. Cependant, l'urbanisation et la modernité envahissantes ont favorisé le développement d'attitudes individualistes et égoïstes qui mettent en avant l'adage qui dit «après moi, le déluge». Ce comportement est le produit d'une évolution objective de la société, et il est normal que l'individu se distingue au sein de la communauté à la faveur de la préservation de sa vie privée, de ses libertés fondamentales souvent non reconnues par le groupe social auquel il appartient. L'Algérien a globalement intégré dans sa culture et dans son comportement ces dimensions propres à la vie citadine notamment dans les grandes agglomérations où l'individualisme est
encouragé par l'anonymat et sa noyade dans la grande foule. Paradoxalement, l'individu qui troque sa liberté contre la protection de la tribu est moins anonyme que celui qui préserve sa vie privée et ses libertés dans les grands espaces urbains. En Kabylie, la modernité comportementale et urbaine cohabite pacifiquement avec les valeurs tribales, utiles à la communauté et à l'individu. L'exemple de la solidarité des populations des villages kabyles pour la défense de l'intégrité physique d'un des leurs est édifiant. Le terrorisme et le banditisme qui comptent sur l'insouciance et la démission de la communauté, comme c'est le cas dans les grands centres urbains, semblent se tromper lourdement en Kabylie. Si le communautarisme positif, qui respecte la vie privée et les libertés individuelles telles que définies dans la Constitution, s'exprimait partout, dans toutes les régions du pays, notamment dans les grandes villes et dans les quartiers à risques aussi bien à Alger, à Oran, à Constantine et à Annaba, la criminalité reculerait inéluctablement et les criminels réfléchiraient mûrement avant de s'en prendre à des citoyens paisibles. Tel est l'esprit de la twiza instauré par les ancêtres amazighs et qui ne consiste pas uniquement à aider son prochain à réaliser des tâches de subsistance mais surtout de le protéger contre tous les dangers qui le guettent. Pourtant, quand une catastrophe naturelle frappe une région du pays, c'est toute la population qui se mobilise pour venir en aide aux sinistrés. Le terrorisme et le banditisme sont une catastrophe humaine qu'il faut combattre par la solidarité agissante et permanente.
A. G.


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