A un mois et demi du coup d'envoi de la Coupe du monde 2010, les trente-deux sélections qualifiées à ce grand tournoi sont à pied d'œuvre pour effectuer une bonne préparation. Car il est établi depuis toujours qu'une bonne préparation conduit, inévitablement, à une bonne performance. C'est une règle. Mais comme toutes les règles, celle-ci a des exceptions. A commencer par des «miracles» qui peuvent survenir. On a souvent des cas d'équipes qui ont créé la surprise en remportant une compétition en partant sur un pronostic guère favorable. Qu'on s'entende bien : il ne s'agit-là que de «miracle» ou, au mieux, de surprise. Est-ce le cas de notre équipe nationale de football ? Nous ne le savons pas encore. Il y a cependant une seule certitude : à 40 jours de la Coupe du monde, l'équipe d'Algérie n'a livré qu'une seule rencontre de préparation. C'était le 3 mars dernier contre la Serbie, au stade du 5 Juillet. C'était un match perdu -lourdement- mais il entre dans la case des rencontres préparatoires. Sauf que cette rencontre a été abordée avec une équipe qui risque, à tout moment, de changer. Preuve en est qu'après des mois de jeu, l'équipe drivée par le coach Rabah Saadane risque de changer de visage et, peut-être, de physionomie. Eh oui, il ne faut pas s'attendre à autre chose quand on sait que l'Algérie cherche encore à recruter des joueurs. C'est bien. Personne, ou presque, ne peut en effet contester le fait que renforcer l'équipe nationale avec de nouveaux talents ne peut-être que bénéfique. Les choses sont claires. Du moins jusque-là. Ce qui l'est par contre moins, c'est ce risque-là qu'on risque de prendre en chamboulant, même partiellement, cette équipe en y incorporant de nouveaux joueurs. Cela risque non seulement de créer des tensions -gérables pour l'instant- mais d'influencer sérieusement sur la manière de jouer et, partant, sur le mental de l'équipe. Il ne s'agit point de «créer» de nouvelles polémiques. Mais la question mérite d'être posée à l'orée des données disponibles. Il n'y a qu'à voir certains titres de la presse (pas totalement crédibles, par ailleurs) pour se rendre compte que le bricolage n'a pas encore cessé de sévir dans notre pays. Même lorsqu'il s'agit de l'équipe nationale de football, le porte-drapeau de l'Algérie. A. B.