Les enseignants contractuels poursuivent leur mouvement de protestation pour leur titularisation. 45 d'entre eux sont en grève de la faim depuis bientôt une vingtaine de jours. Leur état de santé se dégrade chaque jour davantage. Une trentaine d'autres se sont déplacés hier au siège du ministère de l'Education nationale pour une rencontre avec le ministre, M. Boubekeur Benbouzid ou ses proches collaborateurs. Mal lui a en pris, la délégation des enseignants s'est retrouvée face à face avec des policiers en tenue et en civil qui ne voulaient rien entendre des plaintes des uns et des autres. De violents affrontements se sont produits entre les deux parties. Cela, pendant une heure, sous un soleil brûlant. Ni les manifestants ni les agents de l'ordre n'ont pu contenir leur colère. La délégation des enseignants a été refoulée à quelques mètres du lycée Bouamama (ex-Descartes). Deux enseignants du CLA ont été embarqués par la police. Aucun manifestant n'a été reçu par le ministre ou ses représentants. Pour rappel, cela fait plus d'une année que les enseignants contractuels dénoncent le refus du ministère de les titulariser, alors qu'ils exercent le métier –en tant que suppléants- depuis plusieurs années. Près de 14 ans pour certains. La position du ministre demeure ferme à ce sujet : «Aucune titularisation ne sera possible sans passer le concours. C'est ce que dit la loi.» Ce que les enseignants en colère refusent toujours d'admettre. Le bras de fer continue. Signalons que des représentants de la société civile et des partis politiques ont pris part au rassemblement d'hier pour dire leur soutien aux enseignants contractuels. On note la présence de syndicalistes du SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), du CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), du CLA (Conseil des lycées d'Algérie), du FFS (Front des forces socialistes)… et du CCDR (Comité des citoyens pour la défense de la République). K. M.