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Abdelaziz Bouteflika souligne l'importance de la contractualisation des soins Tout en exhortant le gouvernement à promouvoir la production locale de médicaments
Très attendue, la contractualisation des soins qui tarde à voir le jour, a été au cœur d'une communication présentée hier au Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du chef de l'Etat. Il a ainsi été rappelé que ce dispositif vise «une plus grande rationalisation de la gestion des établissements de santé publique» dont le financement continuera d'être assuré par le budget de l'Etat et les caisses de Sécurité sociale. Il a aussi été précisé que la contractualisation des soins devra s'appuyer sur un important réseau informatique et sur la mise en place d'un fichier national des assurés sociaux au niveau des différentes caisses tout en incluant les personnes démunies. Il faut rappeler à ce sujet que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé dernièrement en marge des travaux de l'APN que l'application du système de contractualisation entre la Sécurité sociale et les hôpitaux serait applicable à compter du 1er mars dernier. Il avait même assuré que «les préparatifs relatifs à la mise en place, au niveau du secteur de la santé, de bureaux d'entrée équipés de lecteurs de cartes Chifa et le système permettant d'identifier les assurés sociaux et leurs ayants droit ont été achevés». Mais jusque-là, la contractualisation n'a pas été lancée. Dans le communiqué du Conseil des ministres, il est précisé que, dès que ce dispositif sera fonctionnel, il sera appliqué durant une première phase dans les hôpitaux avant d'être graduellement étendu à tous les établissements de santé publique. De même, la facturation des prestations médicales aux caisses de Sécurité sociale sera réalisée, d'abord, sur la base du coût de la journée d'hospitalisation et aboutira ensuite au mode de calcul par actes médicaux. Il a été précisé également que ce nouveau système fonctionnera pendant la première année sans incidence financière réelle. Une façon de le mettre à l'épreuve et d'accorder un délai aux travailleurs non déclarés aux caisses pour se mettre à jour avec cette obligation légale. Après l'exposé du ministre de la Santé, le président Abdelaziz Bouteflika a déclaré qu'il s'agit là d'une réforme importante «qui vient s'ajouter à la modernisation du système de la Sécurité sociale. Il s'agit là d'un gage supplémentaire pour la pérennité du système national de protection sociale». Tout en rappelant que la gratuité des soins dans les établissements publics sera préservée, le premier magistrat du pays a relevé que les pouvoirs publics ont déjà introduit d'autres dispositions, à l'image du tiers payant. Le Président ne manquera pas, néanmoins, de charger le gouvernement d'intensifier ses efforts pour promouvoir la production locale de médicaments ainsi que le recours aux médicaments génériques de qualité. H. Y.