Après des années d'études, d'examens, d'évaluations continues, arrive le temps de cristalliser tout le savoir accumulé dans un travail soigneusement ficelé à soumettre à un jury souvent difficile à convaincre. La préparation et la rédaction du mémoire de fin d'études ne sont pas une mince affaire, à en croire les témoignages des étudiants. Problèmes de suivi, de documentation, contraintes d'impression, rétention d'informations, lacunes méthodologiques, lourdeurs administratives sont autant d'éléments démotivants et rébarbatifs évoqués par les étudiants qui ne manquent pas de mots quand il s'agit de se plaindre. Selma, étudiante en licence de biologie à l'USTHB, en parlera avec beaucoup de lassitude : «C'est vraiment difficile, j'ai un encadreur mais il n'est pas toujours disponible», déclare-t-elle d'emblée. Elle n'en est pas encore arrivée au stade de la préparation de la soutenance qui, dit-elle, est très effrayante à cause des lourdeurs administratives qui retardent sans cesse les dates fixées. Mais il faut bien s'y faire pour décrocher son diplôme, signale-t-elle. A l'Institut des langues étrangères de la faculté d'Alger, les licenciés n'ont pas ce problème. Ils ne sont pas obligés de présenter un mémoire de fin d'études. La simple validation d'une moyenne générale de 10 durant la quatrième année suffit pour avoir son diplôme. Les plus ambitieux décident tout de même de préparer un mémoire de fin d'études, même s'ils n'y sont pas obligés. Ceux-là n'ont pas de plaintes à formuler. Ils se présentent par contre avec acuité en post -graduation. Hichem, qui prépare un magistère en littérature francophone les énumère sans se faire prier : «Le problème de documentation est le plus criant surtout quand on travaille sur des thèmes peu communs.» Ce n'est pas mieux du côté des écoles privées. Souad, 23 ans, étudiante en marketing à l'INSAG (Institut supérieur d'assurance et gestion) raconte : «Je suis inscrite dans cette école privée depuis quatre ans, comprenant trois ans de formation, six mois d'examens et d'évaluation, et six autres mois de mémoire. Et cette dernière a été la plus rude. J'ai eu beaucoup de mal à trouver un encadreur. C'est un simple enseignant qui a bien voulu me suivre dans mon projet de recherche. Mais en vérité, j'ai dû me débrouiller toute seule et gérer le problème de documentation. Maintenant que mon travail est ficelé, tout se passe bien pour la préparation de la soutenance». F. B.