De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Silence de cathédrale à Constantine à la fin de la partie tant attendue qui a mis aux prises les Algériens et les Américains. La population locale était partagée entre une satisfaction sur la future composante des Verts et un regret surtout parce qu'ils ne se sont pas trop aventurés en attaque alors que c'était la seule alternative pour se qualifier. Il était dit que le plus préparé décrocherait son billet pour les huitièmes de finale. Ce n'était pas vraiment le cas pour les capés de Saadane qui ont flanché aux toutes dernières secondes de la partie en encaissant un but meurtrier. Pourtant, la devise était claire : l'offensif à outrance pour espérer un passage. «Encore une fois, le coaching joue un mauvais tour aux Fennecs», analyse ou plutôt accuse un fervent supporter qui ne peut contenir sa colère. Toutefois, les Constantinois se félicitent d'avoir une bonne ossature qui fera mal à l'avenir pour peu que le staff technique et la ligne d'attaque soient renforcés. A ce propos, un sportif fair-play dira : «On est sortis par la grande porte de ce Mondial. Il faut se rendre à l'évidence, les Etats-Unis n'ont cessé de faire le pressing qui a fini par porter ses fruits malheureusement au final». Une appréciation relayée majoritairement par les fans que l'on a accostés à la fin du match : «Saadane aura à nouveau joué la prudence comme si qu'il s'agissait de préserver un acquis. Pis, il intègre un tandem vraiment out alors que Boudebouz qui pourrait grignoter quelques coups francs est resté figé sur le banc.» Une fois de plus, la barre technique est critiquée en fin de match après avoir obtenu un bon sursis devant les Anglais. D'ailleurs, selon certains, cette bonne performance aura accru la douleur des supporters devant cette amère défaite. Point de klaxons à Constantine et la fièvre qui a précédé le match s'était vite dissipée dans les temps additionnels. Certains téléspectateurs fermaient les yeux à chaque fois que Donovan sillonnait le carré de l'excellent M'Bolhi. C'est la peur au ventre qui a dominé les débats et le réalisme a pris une option sur le souhait non concrétisé pour empêcher les Algériens de faire la fête. Il fallait attaquer davantage, sir Saadane…