Dans l'imposant plan de relance agricole, doté d'une importante enveloppe financière de 1 000 milliards de dinars pour la période 2010-2014 dans le cadre du programme quinquennal, le volet formation et vulgarisation n'est pas en reste puisque tout un programme dans ce sens a été élaboré. Il commence à se traduire sur le terrain par un début de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique. Selon le dernier rapport d'évaluation trimestrielle des programmes du renouveau agricole et rural, soumis à lecture dimanche dernier au siège du ministère en question, les centres de vulgarisation au niveau de chaque wilaya ont été dotés de personnels encadreurs pour assurer une augmentation sensible de l'activité de formation et de vulgarisation à l'adresse des agriculteurs en quête de développer leurs connaissances. A ce jour, révèle le rapport, plus de 60 000 agriculteurs et cadres ont été touchés par les activités de formation et les journées de démonstration technique au niveau des wilayas au cours du 1er semestre 2010. Il est aussi indiqué que la formation est assurée selon un programme riche et diversifié car concernant plusieurs domaines comme l'apiculture, l'économie de l'eau (irrigation au goutte-à-goutte), l'itinéraire technique, le phytosanitaire, l'élevage bovin, etc. En somme, autant d'initiatives pour dispenser des cours de vulgarisation adaptés aux réalités du terrain comme ça n'a pas été le cas jusqu'ici. Faut-il rappeler, en effet, l'existence d'une multitude d'établissements qui forment dans le domaine agricole ; mais le problème qui se pose, c'est que les formations dispensées et les méthodes d'enseignement n'ont jamais été adaptées à la réalité du terrain. Même les grands instituts comme l'Institut national de la recherche agronomique algérien (INRAA) ou l'INA d'El Harrach ont connu parfois des périodes où les expériences menées à leur niveau ne trouvaient pas de champ d'application, faute d'agriculteurs formés pour mettre en pratique les nouvelles conduites culturales. Notons, enfin, qu'au sein du secteur de l'agriculture, il devient difficile de recruter des ouvriers professionnels. Un déficit en la matière que seule une politique de formation pérenne pourrait combler. C'est pourquoi la nouvelle stratégie d'accorder plus d'intérêt à la formation ne peut être que bien accueillie. L'intensification de la production reste tributaire de bons niveaux de formation dans le secteur de l'agriculture. Z. A.