Photo : Riad De notre correspondant à Bouira : Nacer Haniche La situation de l'hygiène ne cesse d'être le sujet de préoccupation des citoyens et des responsables, notamment durant cette période de grandes chaleurs, où le manque d'eau et la poussière dégagée par des travaux d'aménagement, qui n'en finissent pas, continuent d'empoisonner la vie du citoyen. Mais ces deux parties, au lieu de conjuguer leurs efforts pour instaurer des règles d'hygiène strictes afin d'éviter des maladies et des infections dans les milieux urbains et ruraux, elles continuent à s'accuser mutuellement. D'un côté, les citoyens accusent les responsables publics de ne pas mettre suffisamment de moyens matériels pour un plan de ramassage des ordures ménagères à travers les quartiers, de l'autre, les responsables communaux et ceux chargés de la protection de la santé du citoyen traitent ces derniers de gens inciviques. En effet, le chef-lieu de wilaya souffre, depuis des années, du phénomène des décharges sauvages engendrées par le ramassage anarchique des déchets et autres détritus jetés par les citoyens, ainsi que par le risque de pollution. Ce qui nécessite de grandes mesures pour la préservation des espaces naturels tels que la forêt d'Errich, dans la banlieue ouest de la ville, et l'oued Hous qui longe la commune et se déverse dans le barrage de Tilesdit. Ces espaces à eux deux constituent un milieu faunistique et floristique le plus important de la commune de Bouira. Cependant, sur le terrain, d'aucuns pensent que la protection de l'environnement et l'amélioration des conditions d'hygiène des citoyens sont loin d'être atteintes. L'actualité ne cesse de faire état de certains comportements, qui sont malheureusement très répandus à travers les différentes localités de la wilaya, où l'on constate de jour en jour une prolifération inquiétante des décharges sauvages, sans que les autorités locales n'interviennent pour mettre fin aux agissements des pollueurs. Plusieurs sites sont ainsi devenus des lieux favorables à la prolifération de rats, d'insectes nuisibles et autres animaux errants, tels que les chats et les chiens qui constituent souvent une menace réelle sur la santé du citoyen, sans compter la dégradation du paysage et de l'environnement urbain. Par ailleurs, comme à l'accoutumée, l'arrivée du mois de Ramadhan sera une occasion pour la «poussée» des commerces de fortune, qui écouleront les denrées alimentaires dans des conditions déplorables en matière d'hygiène et de qualité, au détriment des consommateurs dont la majorité se soucient uniquement du prix. Ce mois censé être de clémence et de quiétude sera malheureusement, et comme à chaque année, un mois de dépenses colossales et d'insalubrité sous le regard des agents d'hygiène de la commune et des autorités concernées du secteur. A quelques jours du mois sacré, les ruelles des villes s'apprêtent à être transformées en étals à ciel ouvert. Les vendeurs et autres trabendistes se préparent aussi pour inonder les trottoirs de toutes sortes de produits alimentaires, fruits et légumes, pain, gâteaux, zalabia, viande, exposés sur le long des ruelles, plus particulièrement sur la route nationale. Il y a lieu de se demander pourquoi les pouvoirs publics ont dépensé une somme colossale pour la réalisation d'un marché hebdomadaire et laisser pousser ces points de vente informelle au niveau des quartiers populaires, eux qui ont mis en place tout un dispositif réglementaire pour lutter contre le commerce informel et la vente des produits alimentaires nocifs pour la santé des citoyens. Tant de questions qui ne trouvent pas réellement de réponses sur le terrain. Dans leurs déclarations, les responsables affirment être décidés à contrôler et que des sanctions sévères seront prises à l'encontre des contrevenants.