Photo : Riad Par Samira Imadalou Dans une semaine, ce sera le début du mois de Ramadhan. Mais sur le marché, ce mois a déjà commencé avec la flambée des prix des produits alimentaires et les tensions créées sur certains produits. Les consommateurs l'auront constaté en faisant leurs emplettes quotidiennes : La majorité des produits ont vu leurs prix prendre l'ascenseur. Les prix suivent apparemment la tendance caniculaire de l'été. Face à cette situation, les questions sur l'efficacité des mesures annoncées par le gouvernement reviennent sur le devant de la scène. Idem pour l'application des recommandations du président de la République qui a insisté pour rappel lors du conseil des ministres du 11 juillet dernier sur la régulation et l'approvisionnement du marché en produits de première nécessité ainsi que sur la lutte contre la spéculation et le non-respect de l'hygiène. En sus des opérations de solidarité à l'égard des familles démunies pendant ce mois sacré, la régulation du marché figure ainsi parmi les priorités du gouvernement. Or, sur le terrain, la situation se présente autrement. Chaque année, le problème de la flambée des prix refait surface plongeant le consommateur dans une atmosphère d'inquiétude et d'appréhension. Et ce, d'autant que depuis quelques années, le mois de Ramadhan intervient simultanément avec la rentrée sociale donc avec tout ce qu'elle engendre comme dépenses. Et ce sont comme à l'accoutumée, les bourses moyennes qui souffrent le plus de cette montée vertigineuse des prix que ni l'importation ni le stockage de certains produits n'a limitée. Ce qui est pour l'heure déjà visible pour le poulet par exemple. Certes, pendant l'été, les prix des viandes blanches augmentent mais pas avec cette ampleur. Un kilogramme de poulet à 350 dinars, c'est beaucoup trop pour la poche du citoyen. Avec la répétition des pratiques déloyales des commerçants, la lutte contre la spéculation est devenue une mission impossible à assurer surtout que les moyens font défaut chez les services de contrôle dont certains, il faut le reconnaître, affichent du laxisme durant cette période de l'année. Il reste à espérer que l'application des nouvelles lois sur la concurrence et les pratiques commerciales (après publication dans le Journal officiel) changeront progressivement la situation du marché national. Du côté de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), un travail de fond est également à faire pour une meilleure sensibilisation des acteurs du commerce. Les consommateurs sont appelés à s'organiser dans un cadre de concertation pour faire valoir leurs droits et contribuer à faire respecter les lois. Des lois qui sont pourtant claires…