Photo : A. Lemili De notre correspondant à Constantine Abdelhamid Lemili Les Vert et Noir ont un nouveau président du conseil d'administration. Venu remplacer au pied levé celui partant, en l'occurrence Nour-Eddine Ounis, Yacine Fersadou, âgé de 46 ans, médecin de formation et hommes d'affaires, a été désigné (imposé) hier au poste, en l'absence de candidats : personne ne s'est engagé compte tenu des turbulences prévisibles dans un club où le travail de sape dans les coulisses fait rage. Joint par téléphone à l'issue de l'assemblée générale qui s'est tenue mardi en milieu d'après-midi à la maison de jeunes Ahmed Saadi (cité Filali), le nouvel homme fort de l'administration clubiste considère que dans l'immédiat «il s'agit surtout de s'atteler à reconstruire le club dans toutes ses strates, de rassembler la famille clubiste ou du moins ceux qui adhèrent avec sincérité à notre programme et ont un amour effectif et indéfectible pour le club. Sinon, il s'agira pour moi personnellement de donner un profil organisationnel à l'association et plus particulièrement à l'image qu'a le CSC dans l'imaginaire de ses supporters et la mémoire des anciens». Notre interlocuteur, loin de l'euphorie habituelle faisant suite à une assemblée générale décisive (parce que élective) et donc des envolées lyriques, affirme savoir d'ores et déjà que ce qui l'attend «n'est pas une sinécure mais la nouvelle configuration de la compétition [professionnalisme, ndlr] parce qu'elle met en place un cadre de gestion rationnelle et une transparence incontournable où tout élément garde une responsabilité cernée dans ce qui relève de sa mission. Par ailleurs, la collégialité dans la prise de décision engageant l'association ne peut que nous servir et contribuer à parfaire sa gestion sur tous les plans. En ma qualité de président du CA, je m'évertuerai à être comme un commandant à bord d'un navire. Autrement dit, je ne ferai que coordonner toutes les actions mais bien évidemment celles qui s'inscrivent dans le programme tracé et en vertu des textes réglementaires». Le programme, parlons-en ? «L'équation est simple. Le CSC est en division deux et il ne doit plus y rester, l'objectif est donc l'accession pour la saison prochaine. Je dis cela parce que c'est l'une des plus importantes lignes du programme sinon je ne m'astreindrai à toute interférence dans la gestion technique du club. Il existe pour cela des collaborateurs mieux imprégnés et disposant d'une grande expérience auxquels je laisse le soin, voire la responsabilité de relustrer le blason du CSC… du grand CSC.» Quelle serait la logistique derrière tous ces engagements ? «Sur le plan financier, je considère que les engagements pris par la FAF délestent d'ores et déjà les clubs professionnels des sempiternelles difficultés auxquelles ils étaient déjà confrontés. Cela étant, chacun de nous recourra à son carnet d'adresses personnel pour fédérer les énergies et, partant, les souscriptions. En ce qui me concerne, mon activité professionnelle m'a permis de connaître beaucoup de gens et de tisser un réseau relationnel national appréciable que je mets, évidemment, au service du club.» S'agissant de la composition du team, Y. Fersadou soulignera : «Jusque-là, en raison des turbulences internes qui perturbaient le fonctionnement du club, les dirigeants étaient beaucoup plus attelés à ramener les choses à la normalité. Il va de soi que, aujourd'hui, toutes ces turbulences sont dépassées et que cet aspect de la situation focalise les actions à venir. Et je sais que le CSC a des hommes pour cela, capables de s'extirper de n'importe quelle mauvaise passe et à n'importe quel moment.»