Les prix du pétrole ont repris le week-end dernier, après deux jours de recul, mais les inquiétudes sur la demande restaient vives avant les chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 75,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange de Londres, en hausse de 80 cents par rapport à la clôture de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) à échéance identique progressait de 65 cents à 72,57 dollars. Soutenus par l'annonce d'un rebond de l'activité manufacturière en Chine en août, au plus haut depuis trois mois, les cours du baril profitaient surtout d'une vague d'achats à bon compte après deux journées de forte baisse, qui ont vu le prix du WTI lâcher plus de 3 dollars et tomber sous 72 dollars. Quelques nouvelles positives, mardi dernier, aux Etats-Unis, dont une hausse plus forte que prévu des prix des logements en juin ou l'amélioration inattendue de la confiance des consommateurs en août, n'ont pas suffi à rassurer un marché affolé par le niveau élevé des stocks pétroliers et une demande anémique. De fait, accablé par des résultats à la déprime depuis plusieurs semaines, le marché restait prudent et nerveux avant une nouvelle série d'indicateurs attendus cette semaine aux Etats-Unis, dont l'enquête mensuelle du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé, l'indice ISM de l'activité manufacturière pour août, et la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE). Selon les estimations de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) dévoilées mercredi dernier en première indication avant les chiffres officiels, les réserves de brut ont bondi de 4,8 millions de barils sur la semaine achevée le 27 août. De même, selon l'API, les stocks d'essence auraient progressé de 600 000 barils et ceux de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) de 1,9 million de barils. Par ailleurs, si l'ouragan Earl ne devrait pas affecter les installations pétrolières du golfe du Mexique, les opérateurs gardent un œil sur la trajectoire de la tempête tropicale Fiona, formée dans l'océan Atlantique à la suite d'Earl. R. E.