Les polycliniques à Alger, comme partout ailleurs dans le pays, offrent un meilleur accueil et de meilleures prestations de services. Pas toutes mais la plupart d'entre elles, celles qui se trouvent notamment dans les grandes villes. Il y a toujours des manques (matériel vétuste, personnel peu qualifié…) mais un changement positif et progressif est là. C'est le résultat de la politique de réformes, imposée par la nécessité absolue de répondre aux besoins croissants d'une population qui fait face à de nombreux problèmes de santé. L'objectif premier est donc d'assurer les meilleurs soins dans des conditions meilleures mais aussi et surtouts de rapprocher les services de santé du citoyen et de réduire au maximum les dépenses de santé. La nouvelle carte sanitaire a été élaborée et mise en œuvre dans ce cadre. En application de ses textes, des EPSP (établissements publics de santé de proximité) ont vu le jour, avec une nouvelle gestion administrative des polycliniques. Une gestion autonome qui fait obligation aux responsables d'assurer un meilleur rendement. Voilà qui explique, en partie, l'amélioration de la qualité des soins dans ces établissements, autrefois décriés par les malades et par le personnel médical et paramédical. Aujourd'hui, de nombreux citoyens témoignent que certaines polycliniques offrent un cadre plus agréable que les structures hospitalières : bonne organisation des services, meilleure coordination entre les employés… et disponibilité des équipements. La propreté dans ces établissements est aussi remarquable. Pourvu que cela dure ! En tout cas, les responsables du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le ministre Djamel Ould Abbes de façon particulière, ne manquent pas une occasion de réitérer leur engagement à aller loin dans cette politique de santé de proximité. «La santé du citoyen n'a pas de prix même si elle a un coût», répète souvent Ould Abbes. Ainsi, comme nous pouvons le constater au quotidien, le changement est palpable dans les polycliniques des grandes villes. Ce n'est pas forcément le cas dans les petites villes et les régions enclavées du pays. Ce qui est fait à Alger, Oran, Constantine… n'est pas suivi à Tamanrasset, Adrar et autres régions du sud du pays où il est fait état d'un manque flagrant de structures, de médecins et de matériel. Dans certaines wilayas de l'intérieur du pays, des femmes continuent à perdre leur bébé lors de leur transfert à l'hôpital. Aussi, s'inquiètent des citoyens, même dans les grandes villes, il y a des difficultés d'accès aux soins. Alger ne fait pas exception. Interpellé sur la question, le ministre Djamel Ould Abbes a jugé bon de lancer des clinomobiles (des polycliniques mobiles). La première a été mise en circulation, au début de ce mois, à Tessala El Merdja, près de Douera. «Cette clinomobile va jouer un rôle très important en matière de santé. Cela va permettre de diminuer la pression que connaissent les hôpitaux et autres établissements de santé», a déclaré le ministre, lors de l'inauguration de cette nouvelle structure. Selon le ministre, «cette opération s'élargira à d'autres communes d'Alger et d'autres wilayas du pays». Les habitants de Tessala El Merdja apprécient ce geste et y voient la disponibilité de l'Etat à répondre à leurs doléances. Malheureusement pour eux, quelques jours seulement après son ouverture, la clinomobile a disparu. Sans préavis. De nombreux citoyens expriment d'ores et déjà des inquiétudes en ce qui concerne le devenir des réalisations du secteur. Beaucoup affirment croire en les engagements du ministre mais que les déclarations de bonne foi ne suffisent pas. Et pour cause : le développement du secteur est confronté à de nombreux obstacles et les résistances sont farouches et opiniâtres. L'heure est au contrôle et au suivi rigoureux de toute action entreprise dans ce sens. K. M.