De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le chantier a enregistré un arrêt de quelques mois en raison du rejet du premier bureau d'études proposé par la Direction des travaux publics. Fait normal, de l'avis des responsables, arguant que c'est la Commission nationale des marchés qui étudie les propositions sur la désignation de cabinets pour ce genre d'ouvrage, et dont les capacités requises demeurent pointues. C'est parti pour la réalisation du grand viaduc à Constantine, le «Transrhumel». Après que la Commission nationale des marchés eut approuvé le bureau d'études, «Dar El Handasa», qui se chargera désormais du «contrôle et du suivi» de l'œuvre. les responsables ont donné, jeudi matin, le coup de starter au lieudit «la Cuvette», situé entre le chalet des pins et la gare ferroviaire, pour planter le premier pylône une fois le perforage achevé. La ville des Ponts ajoutera à sa collection d'ouvrages d'art colonial son premier pont «post-indépendance» d'ici 2013. Soit un délai de trente-six mois, selon le compromis agréé respectivement par le groupe brésilien Andrade Guiterrez, groupe intervenant, et la Direction des travaux publics. «Aujourd'hui, on passe à l'action», s'est exprimé le wali sur place, reconnaissant que le projet a connu une halte qui dépendait de la délibération de la Commission nationale des marchés sur le groupe retenu pour le suivi des travaux. Le seul organisme habilité à entériner l'action des bureaux d'études proposés conformément à la réglementation en vigueur. Cependant, il importe de signaler que les travaux «internes» n'ont pas été sanctionnés par un gel. «Au contraire, on n'a pas perdu de temps puisque des tests géologiques et mécaniques du sol ont été expertisés en parallèle», dira le wali. Et qu'en est-il d'un éventuel surcoût du projet après ce repos forcé de quelques mois ? «Il n'y aura pas de surévaluation. Ce genre de réalisation requiert beaucoup de temps au départ. Tous les détails sont consignés dans l'estimation initiale», affirme M. Boudiaf qui compte passer à la vitesse supérieure en recommandant aux responsables du chantier de procéder par trois équipes afin de ne pas manquer le rendez-vous de livraison. Sur un autre registre, en ce qui concerne les caractéristiques du pont, dont le montant de réalisation avoisine les 115 M de dinars, il s'inspire de plusieurs paramètres (administratif, environnemental, naturel, architectural…). Sa longueur totale est de 1 119 m, dont 749 m constituent la longueur principale de l'ouvrage. Les pylônes sont à hauteur maximale de 130 m. La largeur du tablier qui sera encastré est de 27,34 m. Sur ce dernier point, le chef de l'exécutif expliquera «Les tabliers seront importés d'Autriche. C'est une firme spécialisée qui les fabrique.» Le viaduc Transrhumel et ses accès prendra naissance à la place de l'ONU et s'arrêtera au plateau de Mansourah. A l'occasion, des travaux d'aménagement seront lancés ces tout prochains jours et se traduiront par des évacuations au niveau de SIGMA et aux alentours du Transatlantique (actuelle direction du CPA), et ce, pour dégager de l'espace. A cet effet, les responsables ne cachent point les désagréments que ces travaux occasionneront à la population. «Un ouvrage de telle envergure occasionne assurément des tracas aux citoyens», devaient-ils attester. Les travaux du viaduc sont donc lancés, et pour fêter cet événement applaudi par l'exécutif, un mouton a été sacrifié par les artisans du chantier à quelques mètres du site en question.