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L'heure de vérité pour l'économie espagnole
Madrid décrète l'urgence face à la crise et au risque de récession
Publié dans La Tribune le 18 - 08 - 2008

C'est l'heure de vérité pour l'économie espagnole dont la croissance a fortement ralenti. Au point que le gouvernement a annoncé, jeudi dernier, un plan de mesures pour tenter de relancer l'activité.
La situation est tellement grave que le chef du gouvernement, M. José Luis Rodriguez Zapatero a interrompu ses vacances pour présider exceptionnellement la réunion de la commission aux affaires économiques du gouvernement dont la présidence est traditionnellement assurée par le ministre de l'Economie. C'est également lui, personnellement et contrairement à la coutume, qui a présenté devant les médias à l'issue du Conseil des ministres extraordinaire, tenu jeudi dernier, un train de 24 réformes destinées à relancer l'économie espagnole. Parmi ces mesures figurent la prolongation en 2009 et 2010 de facilités de financement des entreprises et le financement de la construction de logements sociaux, pour un total de 20 milliards d'euros. Le gouvernement s'est aussi engagé à la suppression de l'impôt sur la fortune. Cette dernière mesure permettra à 1,3 million de contribuables d'économiser 1,8 milliard d'euros. D'autres mesures fiscales sont prévues : comme celle du remboursement chaque mois, au lieu de tous les trois mois, de la TVA à partir du 1er janvier 2009. Il a également été approuvé l'accélération de la transposition de la directive européenne sur la libéralisation des services, notamment pour faciliter l'ouverture de grandes surfaces et réduire au minimum les conditions pour exercer certaines professions. La décision de réduire la durée des examens d'impact écologique des projets de grands travaux publics, afin d'accélérer les mises en chantier et de relancer le secteur de la construction, le premier frappé par la crise, a été prise.
La commission aux affaires économiques du gouvernement qui a reconnu que ces deux années seront «compliquées», a tenu, tout de même, à assurer que la solidité de l'économie permettra «d'assumer l'augmentation des dépenses sociales pour financer le chômage, et de maintenir l'effort d'investissement dans les activités fondamentales de l'activité économique». Il faut dire que ces mesures coïncident avec la publication de l'indice des prix interannuel qui bat à nouveau des records : 5,3% sur le mois de juillet, le taux le plus élevé depuis 1992. Mais le gouvernement espère que l'inflation terminera en dessous des 4% d'ici la fin de l'année si l'augmentation du gazole est freinée. Ne prévoyant que 1,6% de croissance en 2009, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero risque de se retrouver face à la récession.
Actuellement, L'Espagne est affectée par le retournement de son marché immobilier, qui touche le puissant secteur du bâtiment, grand pourvoyeur d'emplois. Le marché immobilier qui a plombé l'activité du secteur du BTP et mettant au chômage des légions d'ouvriers, a carrément contaminé toute l'économie. L'effondrement de ce secteur (la Banque d'Espagne s'alarme : les cinq plus grands promoteurs du pays seraient assis sur 30 milliards d'euros de dettes) à cause de la remontée des taux a entraîné une baisse de la consommation des ménages. Evident puisque les emprunteurs espagnols voient désormais quasiment la moitié de leurs revenus passer dans le remboursement de leur logement. A elles seules, la construction et la consommation des ménages représentaient 70% du PIB espagnol l'année dernière. Autre conséquence : hausse du chômage de 1,5%. Il n'y pas que l'immobilier en berne. Selon Capital Economics, un organisme d'analyse économique, les constructeurs de voitures sont à la peine, les ventes de véhicules ayant perdu 31% en mai dernier. «Les dernières données sur l'Espagne sont épouvantables et renforcent notre opinion : […] la croissance sera bien plus faible que ce qui a été généralement attendu», a ajouté Capital Economics. D'après l'équipe espagnole de Dresdner Kleinwort, l'Espagne pourrait passer cinq années de suite avec une croissance nulle. A cela s'ajoute, bien évidemment, la crise financière internationale et l'envolée des prix du pétrole. Sur les six premiers mois de l'année en cours, le déficit budgétaire s'est élevé à 4,683 milliards d'euros (0,42% du PIB), contre un excédent de 5,218 milliards d'euros l'année précédente. En deux mois seulement, entre juin et juillet, la Bourse espagnole a déjà perdu 27%. Le gouvernement a donc une marge de manœuvre très réduite, ses excédents budgétaires ayant fondu sous les coups de la crise. Une crise qui enfonce dans le marasme toute l'Europe depuis le début de l'année 2008 mais notamment l'Espagne qui avait l'une des économies les plus dynamiques de la zone euro, enregistrant encore en 2007 un taux de croissance de 3,8% sur un an. La prochaine rentrée politico-sociale sera difficile pour le gouvernement Zapatero mais ce dernier se veut rassurant : «Le gouvernement est pleinement conscient des difficultés de la situation économique […] En dépit de ce gros coup de frein, l'Espagne continue de croître d'une année sur l'autre, plus que la zone euro, soit de 1,8% contre 1,5%». Est-ce suffisant ?
H. Y.
Zapatero pris entre le risque de récession et la fronde catalane
Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero n'est pas confronté au seul problème de la crise économique que traverse son pays. Ce dernier doit faire face à la fronde des élus catalans qui menacent de faire barrage à la loi de finances 2009. Ces élus estiment que leur riche région contribue «un peu trop» au Fonds de solidarité pour les régions autonomes les plus démunies. Ils réclament à ce titre une remise à plat, à leur avantage, du financement des régions, conforme au statut d'autonomie élargie de la Catalogne, voulu par M. Zapatero et approuvé en 2006. La Catalogne, une des locomotives économiques du pays, représente à elle seule 18% du produit intérieur brut. Cette région du Nord-Est, dirigée par une coalition écolo-socialiste, attend depuis 2006, date du renouvellement de son statut d'autonomie, la concrétisation de l'accord signé avec Madrid où l'Etat central s'engage à lui verser près de 6 milliards d'euros jusqu'en 2012 pour moderniser les infrastructures de la région. Mais le ministre des Finances, Pedro Solbes, n'est pas d'accord. D'une part, parce qu'il voit les caisses publiques se vider à grande vitesse du fait de la crise économique.
D'autre part, parce que, d'après Madrid, les socialistes catalans sont «trop gourmands». Et si la demande catalane venait à être satisfaite, il faudrait que l'Etat satisfasse les demandes de tous les Etats régionaux comme celui de Barcelone qui réclame la gestion de plus de la moitié des impôts, ou encore les Baléares, l'Aragon, la Galice…
Cela demanderait à Madrid de débourser au total 12,7 milliards d'euros. «Impossible pour l'instant», tonne Pedro Solbes. Les dirigeants de la Catalogne refusent de continuer à contribuer le plus à la richesse nationale en se retrouvant en bas de l'échelle de la répartition du «Fonds de solidarité». «C'est insupportable, d'autant que la Navarre et le Pays basque, prospères régions qui bénéficient d'énormes privilèges fiscaux, reçoivent plus qu'ils ne donnent à l'Etat central», affirment les Catalans.
Les élus catalans estiment que leur solidarité vis-à-vis des autres régions doit se limiter à la santé, l'éducation et aux services sociaux essentiels, tandis que le gouvernement juge qu'elle doit s'appliquer à d'autres services comme la justice.
Avec la menace lancée par les socialistes catalans de ne pas voter le budget de l'Etat s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent (avec 25 députés, ils pèsent lourd au Congrès des députés) la situation serait des plus incommodes pour José Luis Rodriguez Zapatero qui se trouve ainsi confronté à un dilemme.
H. Y.


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