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Des marchés de proximité sont nécessaires pour mettre fin à l'anarchie commerciale Retards et lenteurs administratives freinent leur réalisation à Bouira
De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La volonté de mettre fin au commerce informel ne manque pas ; tous les responsables et les citoyens sont conscients de l'effet néfaste de cette activité sur l'économie de la région et du pays, ainsi que sur les consommateurs. Mais sur le plan pratique, la lutte contre ce fléau est souvent freinée par l'incompréhension des vendeurs eux-mêmes, ainsi que par les retards dans la réalisation et les lenteurs administratives. Nul n'ignore que c'est dans des conditions difficiles que les ménages ont passé le mois de Ramadhan de cette année et abordé la rentrée sociale. La désorganisation du marché avait alimenté l'inquiétude des citoyens à cause de la flambée des prix, de la disponibilité et des conditions de vente des denrées et produits nécessaire à chaque événement. Cette situation était insupportable pour ceux qui ont un revenu mensuel limité. Ils se demandaient à quel point ils allaient devoir se serrer la ceinture. Il a été également constaté l'absence ou carrément l'inactivité inquiétante d'associations de protection des consommateurs au niveau local par rapport à cette flambée ou au sujet de la qualité des produits mis en vente sur le marché. La seule garantie qui reste pour les citoyens, c'est la vigilance et la résignation, en prenant le soin par exemple de s'approvisionner en produits conservés dans de bonnes conditions et en se gardant d'acheter les produits dont les prix sont exagérés, ce qui était impossible au cours de ce mois, celui de la piété et de la clémence. Des mesures avaient été pourtant prises pour endiguer les commerces illicites et informels par la Direction du commerce et des prix (DCP) de Bouira. Les responsables avaient intensifié les actions de contrôle et les sorties sur le terrain pour inspecter les prix et la qualité des produits de large consommation pouvant être à l'origine d'intoxications alimentaires et autres maladies. Dans le registre des actions menées en 2009 par les autorités pour lutter contre le marché informel, il y a lieu de citer la rencontre tenue par le wali, M. Bouguerra, avec près de 1 000 commerçants et artisans pour les sensibiliser à la rénovation des devantures de leurs locaux de commerce et à la destruction des toitures métalliques (tinda) installées au-dessus des vitrines. Dans la même période, un nouveau marché a été ouvert près de la gare routière de Bouira, dans des hangars cédés par la CCLS de Bouira. Ce marché occupe une superficie totale de 2 300 m⊃2; et se compose de 69 locaux pour les fruits et légumes, de 13 locaux pour les viandes et les volailles ainsi que de 13 locaux pour l'alimentation générale. Cette structure, qui a coûté 24 millions de dinars, est destinée à améliorer la pratique commerciale dans la ville de Bouira. A l'époque, des instructions fermes avaient été données par le wali au maire de Bouira, à la direction du commerce et aux autres directions quant à l'organisation et la propreté dans l'enceinte du marché, l'interdiction d'accès aux vendeurs et commerçants non autorisés. Une année après, ce marché hebdomadaire est décrié. Les occupants et les consommateurs indiquent qu'il n'offre aucune sécurité et aucune hygiène. Les responsables ne sont pas parvenus à prendre une décision afin de permettre aux citoyens de disposer d'infrastructures adéquates.Notons que la commune de Sour El Ghozlane, située au sud de la wilaya de Bouira, a bénéficié d'un marché de proximité au centre-ville afin de diminuer l'influence des marchés noirs, lesquels créent des problèmes comme l'encombrement, car la plupart des commerçants exposent leurs marchandises sur les trottoirs et les voies publiques. Ce marché, selon les responsables de la commune, a pour objectif de stimuler le commerce dans cette localité par la création de zones de commerce bien organisées, en conformité avec la loi et qui garantissent la protection du consommateur. Cela, au-delà du fait qu'une telle structure est en mesure de fournir de nouveaux postes de travail aux jeunes et faire diminuer le chômage. D'autres marchés sont en voie de réalisation à Draa El Bordj, à Aïn Bessam et au centre-ville de Bouira.