Les jeux Olympiques de la jeunesse de Singapour ne sont pas de bon augure. En effet, les résultats obtenus par nos représentants ne nous laissent qu'un mince espoir quant à l'avenir. Les jeux Olympiques de la jeunesse, organisés à Singapour cet été, ont montré les limites de nos athlètes y compris les plus jeunes. En effet, seul un jeune athlète, le cavalier Zakaria Hamici, a pu décrocher une médaille de bronze, alors que le reste a obtenu des résultats bien en deçà de ce que certains voulaient faire croire. Les jeux Olympiques de la jeunesse de Singapour ont permis au Comité international olympique de réunir des centaines de jeunes gens venant de tous les coins de la planète, âgés de 14 à 18 ans, et qui figurent parmi les espoirs du sport mondial. Malheureusement, nos jeunes sont complètement passés à côté de la plaque et n'ont rien obtenu, sauf une médaille de bronze en équitation conquise par le jeune Zakaria Hamici, membre du «team Africa». Ce dernier a remporté une médaille de bronze au concours du saut d'obstacles par équipes disputé au «Singapore Turf Club Riding Center». Ce magnifique exploit constitue une première non seulement pour notre cavalier émérite mais également pour les sports équestres en Algérie et tout le continent africain à ce niveau de compétition mondiale que sont les jeux Olympiques de la jeunesse. Pour arriver à ce résultat plus qu'encourageant, Hamici et son équipe «Team Africa» formée également de l‘Egyptien Mohamed Abdellah, de Yara Hanssen du Zimbabwe, de la Sud-Africaine Samantha Mac Intosh et du Libyen Adulmounaim Mlitan, ont cravaché dur pour coller aux deux autres équipes de tête. L'âpreté des débats, illustrés par les points de pénalité récoltés par chacune des trois équipes, a poussé les organisateurs à faire un troisième tour (jump-off) pour départager les trois équipes. Finalement, ce sont les cavaliers européens mieux aguerris à ce genre de rencontres qui décrochent la médaille d'or suivis de ceux du team «Australasia» décorés d'argent et les Africains de bronze. Zakaria Hamici montant le cheval Aph Mr Sheen a fini le premier parcours avec 12 points de pénalité, alors que le second a été réalisé avec 9 points et a terminé le troisième round (barrage au chronomètre) avec 8 points de pénalité pour un temps de 0 : 47. 48. Les sports collectifs et individuels face aux exigences du haut niveau Le sport collectif et individuel est une leçon permanente de vérité. Comme tant d'autres activités, c'est un repère de moralité. C'est dire à quel point les joueurs de la sélection algérienne devraient avoir aujourd'hui conscience de cette réalité. L'exigence du sport de haut niveau, mais aussi du résultat, leur impose désormais un comportement et une attitude d'une plus grande dimension. Lorsqu'on veut passer d'une étape à l'autre, beaucoup de choses doivent nécessairement changer, évoluer. Il faut se dire que la gestion humaine ne peut plus, ne doit plus rester la même, que les joueurs doivent être motivés par des ambitions surdimensionnées quelle que soit la nature de l'adversaire ou encore l'importance du match. Le message de l'équipe, la remise en cause collective doivent passer en premier lieu et l'exigence devant le jeu serait de nature à se traduire en un véritable état d'esprit. Il faut souligner que les 21 athlètes (âgés de 14 à 18 ans) qui ont représenté l'Algérie dans les dix disciplines, notamment la voile, la natation, l'athlétisme, la lutte, l'haltérophilie et le badminton, sont rentrés bredouilles de Singapour. Ils ont pour la plupart quitté les compétitions dès les premiers tours. Les deux lutteurs, Boughazi Amine (4 combats, 3 défaites) et Oukali Abdelkrim (4 combats, 2 défaites), engagés en gréco-romaine, ont décroché, respectivement, la 6e et la 5e places. En badminton, Belarmi Mohamed Abderrahim a perdu ses trois matchs. Néanmoins, quelques-uns ont pu émerger du lot. Sahnoune Oussama a pu se qualifier pour la finale et terminer 15e sur 64 nageurs. En haltérophilie, Fardjallah Hosseyn a, pour sa part, battu les records d'Algérie en arraché (115 kg) et épaulé-jeté (140 kg). Il s'est classé 6e au tableau final. Mais le résultat le plus probant a été réalisé par Hamici Zakaria, qui s'est classé 3e équestre, décrochant ainsi une médaille de bronze. Absence des Verts dans tous les sports collectifs Les sports collectifs ont vu l'absence de l'Algérie dans les disciplines qu'elle maîtrisait pourtant bien avant. Les Algériens sont sortis de toutes les disciplines collectives, laissant le soin aux autres nations de représenter le continent sur le sol asiatique. L'Egypte et l'Angola, respectivement en messieurs et dames ont représenté le continent africain aux jeux Olympiques de la jeunesse à Singapour du 14 au 26 août 2010. Elles étaient six équipes en messieurs, parmi lesquelles les meilleures du continent, à se disputer le seul ticket donnant droit à une participation aux JO de la jeunesse, à l'occasion d'un tournoi qualificatif bouclé au Stadium Lat Dior de Thiès. Mais il est finalement revenu aux Pharaons. Seulement, auparavant, il a fallu recourir à une finale pour départager l'Egypte et l'Algérie, deux formations qui, à l'arrivée, se sont retrouvées dos à dos, totalisant le même nombre de points. Une finale âprement disputée et qui a vu le sacre de la formation égyptienne qui s'est adjugé le ticket pour Singapour en battant le sept algérien sur la marque de 37 à 23. A la mi-temps, le score était déjà de 18 à 14 en faveur de l'Egypte. Chez les dames, c'est la formation angolaise qui a littéralement plané sur tout le tournoi. Elle a, en effet, effectué un parcours sans faute, écrasant tous ses adversaires aussi bien à l'aller qu'au retour. Elles étaient quatre équipes féminines en lice pour ce ticket de Singapour, à savoir l'Angola, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Et l'on retiendra qu'à l'issue de ce tournoi qualificatif, la hiérarchie du handball féminin dans la catégorie cadette n'a pas été bousculée puisque c'est l'Angola, champion d'Afrique en titre, qui a défendu les couleurs africaines aux jeux Olympiques de la jeunesse. Mais au-delà des constats et des jugements, il devrait y avoir, même le temps d'une compétition ou d'une rencontre, une véritable recomposition des priorités, de la définition des rôles et de la stratégie. En somme, tout ce qui est de nature à permettre aux représentants algériens de forcer leur destin. L'équipe algérienne, telle qu'elle se revendique aujourd'hui, n'est pas suffisamment rassurante, comme elle avait l'habitude de le faire dans le passé. Mais là où elle se trouve, elle ne devrait pas, pour une raison ou pour une autre, baisser les bras. Pour rappel, la délégation algérienne, conduite par Yazid Zaghbib, était composée de onze entraîneurs et deux officiels. Parallèlement aux compétitions, les athlètes algériens, dont huit filles, ont bénéficié d'un programme culturel et éducatif autour de l'olympisme, du développement des compétences, du bien-être, de la santé, du mode de vie et de la responsabilité sociale et expression. Ils ont également assisté à des débats avec des champions, à des expositions et à des projets communautaires. Cette première édition des jeux Olympiques de la jeunesse a accueilli plus de 3 600 athlètes et officiels issus de 205 comités nationaux olympiques, à l'exception du Koweït, dont le comité olympique a été suspendu en raison d'un cas d'ingérence de la part du gouvernement koweïtien. Ces premiers jeux Olympiques de la jeunesse ont consacré la Chine qui s'est taillé la part du lion avec 41 médailles dont 28 en or, suivie de la Russie et de l'Ukraine avec respectivement 38 (16 médailles d'or) et 24 médailles (8 médailles d'or). C. C.