L'ONU est appelée par de nombreux pays à permettre au Sahara occidental d'exercer son droit à l'autodétermination et à protéger les droits de l'Homme des Sahraouis, tout en appuyant les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross. Intervenant lors des débats en plénière de la 4e commission des questions de décolonisation des Nations unies à New York, l'ambassadeur permanent du Nigeria à l'ONU, M. Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l'attention des délégués sur la situation prévalant au Sahara occidental et souligné que son pays, à l'instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), appuyait les efforts de l'ONU pour trouver une solution durable au conflit de même qu'au travail de la Minurso. Alors que la commission de décolonisation de l'ONU est réunie à New York pour débattre notamment du conflit sahraoui, les mouvements de solidarité à travers le monde s'intensifient. Selon le correspondant de l'agence de presse algérienne (APS) à Londres, une délégation de parlementaires britanniques a remis vendredi à Londres une lettre au Premier Ministre David Cameron lui demandant d'exercer des pressions diplomatiques sur Rabat en vue d'une libération inconditionnelle de trois détenus sahraouis. Des artistes de renom, notamment le cinéaste Ken Loach, qui a obtenu récemment la palme d'or, se sont joints à la délégation qui s'est rendue au 10 Downing Street. Les trois détenus sahraouis, Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Salah Lebihi, «n'ont commis aucun crime et doivent par conséquent être relâchés», lit-on dans la lettre parue dans le quotidien The Gardian. Ils avaient été arrêtés il y a un an, jour pour jour, à Casablanca et accusés de trahison, un délit menant droit à la peine de mort. Les trois activistes sahraouis sont détenus sans jugement, ce qui a suscité la protestation et la condamnation de l'Observatoire des droits de l'Homme et d'Amnesty International. Par ailleurs, le directeur de la campagne de sensibilisation au problème sahraoui en Grande-Bretagne, M. Stefan Simanowitz, a indiqué que «la situation de ces prisonniers illustre bien l'urgence de trouver une solution politique au problème oublié du Sahara occidental qui dure depuis plus de trente ans». «Aujourd'hui, déclare-t-il, nous venons sensibiliser M. Cameron et le ministre des Affaires étrangères, M. Hague, pour soulever ce problème et faire pression sur ceux qui sont en train d'ignorer le droit international et le blocage par le Maroc du référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui.» En parallèle, le Brésil a annoncé une importante aide à destination des réfugiés sahraouis. Une aide financière d'une valeur de 300 000 dollars américains sera remise par l'ambassadeur du Brésil en Algérie au Programme alimentaire mondiale (PAM), a annoncé jeudi dernier le PAM dans un communiqué. Une cérémonie de remise du chèque aura lieu, à cet effet, aujourd'hui à 11h30, à l'hôtel Hilton, en présence du représentant du PAM, M. Ussama Osman, et de l'ambassadeur du Brésil en Algérie, M. Henrique Sardinha Pinto, ainsi que de représentants du ministère des Affaires étrangères, des agences des Nations unies et d'autres partenaires, a-t-on précisé dans ce communiqué. Cette contribution financière du gouvernement brésilien, première du genre, intervient, selon cette source, suite à la visite effectuée dans les camps de réfugiés sahraouis par l'ambassadeur du Brésil en Algérie et aussi suite à la tournée de représentants des pays donateurs, en avril dernier, dans ces camps. G. H.