Le secteur du tourisme est en plein essor. Malgré la crise économique mondiale, les touristes continuent à affluer vers les grandes destinations touristiques du monde, à savoir l'Europe, les Etats-Unis, et même le Maghreb. L'Algérie, consciente de l'importance de ce marché et forte de ses atouts touristiques qui n'ont rien à envier aux autres pays, est en train de réaliser un programme d'investissement, mis en place pour répondre aux besoins de sa clientèle, et devenir ainsi une grande destination pour les touristes. Dans ce marché où la concurrence est rude, seule la qualité des prestations fournies peut avoir son dernier mot quant au choix d'une destination.Longtemps mis aux oubliettes, le secteur du tourisme en Algérie vit, ces dernières années, une grande effervescence, au vu des projets lancés. Les changements sont perceptibles à travers le lancement de nouveaux projets, la réhabilitation et la mise à niveau des structures touristiques existantes. Des structures qui ne répondent plus aux exigences de la clientèle. Le rush que connaissent les côtes tunisiennes ces dernières années au détriment de la destination Algérie explique la nécessité d'aller vers ces changements. Il s'agit de reprendre les parts perdues d'un marché en attente de développement. Rénovation de neuf hôtels du Sud Un programme d'investissement a été tracé pour ce faire, et englobe, entre autres la réalisation de nouvelles infrastructures mais aussi la rénovation des hôtels déjà existants. Que ce soit dans le nord du pays ou dans le Sud, des investissements sont en train d'être réalisés pour accueillir dans un avenir proche tous ces flux touristiques qui se font de plus en plus nombreux. Pour ce qui est de l'opération rénovation des hôtels du Sud qui sont au nombre de neuf, le Trésor public a débloqué, pour le compte de la société de participation Gestour, une enveloppe financière de plus de deux milliards de DA sous forme d'un prêt. Entre autres établissements concernés par ces rénovations, les hôtels Antar au niveau de la wilaya de Béchar, le Touat à Adrar, le Gourara dans la région de Timimoun, El Djanoub à Ghardaïa, les Oasis à Touggourt, le Louss à El-Oued et le Tahat à Tamanrasset. La mise à niveau de ces infrastructures permettra d'accueillir les hôtes de l'Algérie dans de bien meilleures conditions. Car, les touristes de par le monde même si ils affectionnent le tourisme de dépaysement, il n'en demeure pas moins qu'ils accordent une importance capitale à l'hygiène sur les sites de leur hébergement. Ces infrastructures touristiques très anciennes vont donc faire leur toilette et reprendront normalement leur activité, avec, espérons, de meilleures prises en charge des touristes qui afflueront. Les délais de rénovation et même de la reprise de l'activité doivent aussi être respectés si l'on veut retrouver les touristes habitués au grand désert algérien et pourquoi pas en attirer de nouveaux. Tout retard est préjudiciable pour l'Algérie Il ne faut surtout pas perdre de vue le facteur temps dans cette rude concurrence que se livrent les nombreux opérateurs dans ce secteur au niveau mondial, ce qui fera perdre à l'Algérie ses touristes. Il ne faut surtout pas laisser des structures touristiques tomber en ruine comme c'était le cas par le passé et ne pas retarder leur ouverture comme c'est le cas actuellement pour l'hôtel M'zab. Sa rénovation achevée depuis trois ans, contre une bagatelle de plus de 570 millions de DA, dans le cadre du fonds de développement des régions du Sud, cet hôtel n'est pas encore exploité.Lors de sa visite d'inspection, jeudi dernier, en prévision du lancement de la saison touristique du Sud, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoun, a affiché son mécontentement et demandé à ce que les réserves soient levées pour le rouvrir. Il a même décidé de l'envoi d'une commission d'inspection pour examiner ce retard, et les raisons à cela. Toujours au plan de la rénovation de ces structures d'hébergement, il y a lieu de citer les hôtels Kerdada à Boussaada, les Andalouses à Oran, l'Aurassi et le Sheraton à Alger, de même que l'hôtel El Djazair (ex-St Georges).La relance du tourisme saharien passe aussi par la réalisation d'autres structures d'hébergement. six villages touristiques seront réalisés dans le sud du pays contre 14 au niveau des wilayas côtières, portant ainsi le nombre total à 20. Ces réalisations augmenteront les capacités d'hébergement qui accusent un déficit criant. Ajoutez à tout cela 474 nouveaux projets touristiques approuvés par le département de Smaïl Mimoune qui viendront en renforcement des capacités d'hébergement du pays, dont 71% de ces nouveaux hôtels seront implantés dans les zones urbaines et concerneront le tourisme d'affaires. N'omettons pas de rappeler les grands projets touristiques émanant des hommes d'affaires émiratis et dont le feu vert a été donné la semaine passée par le Conseil national de l'investissement. D'ailleurs, les travaux de réalisation pour le projet Forum El Djazair de l'entreprise Emiral ont été tout récemment entamés à Moretti (Staouéli). Le feu vert a aussi été donné à d'autres investisseurs à l'exemple de l'entreprise EIIC (Emirat Invest Compagny) qui devra prendre en charge la réalisation du parc Dounia. Bien d'autres projets sont en voie de réalisation ou le seront à travers l'ensemble du territoire national. La destination Algérie intéresse de plus en plus de touristes de par le monde. Conjuguer les efforts de tout un chacun pour préserver son image est, aujourd'hui, plus qu'une nécessité. B. A.