De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Les médecins du SAMU de Bouira sont sans salaires depuis près de neuf mois. Ce service est appelé à fonctionner, selon des sources, 24h/24 eu égard aux besoins en matière de soins d'urgence exprimés par la population et aux nouvelles dispositions prises au niveau du secteur, qui projette d'assurer une meilleure prise en charge des malades. Ces médecins et le personnel médical qui les accompagne depuis l'ouverture du service du SAMU au niveau de l'EPH Mohamed Boudiaf de Bouira continuent malgré tout d'exercer. Cela au moment où cet hôpital enregistre un manque de spécialistes pour le service de maternité et de radiologues capables de gérer le service de radiologie qui sera mis en service dans quelques mois. Ce manque a été révélé dernièrement lors d'une visite effectuée par le wali dans cette structure dotée depuis plus d'une année d'un scanner. Celui-ci n'est pas exploité à plein temps au profit des malades, sauf pour les cas d'extrême urgence, en raison du manque de spécialistes, dont le nombre nécessaire est de trois, indiquent les responsables du secteur. Ce qui contraint souvent les malades à aller effectuer les analyses radiologiques chez les privés de la wilaya ou dans les structures hospitalières des wilayas de Tizi Ouzou et d'Alger. Ce manque est également enregistré au niveau du service maternité, qui fonctionne depuis plus de quatre mois sans gynécologue. Il reçoit quotidiennement des cas qui nécessitent une prise en charge urgente. Le nombre de césariennes effectuées depuis le mois de janvier 2010 par les chirurgiens avoisine les 700, souvent en l'absence d'un gynécologue. Sur un autre registre, les responsables de l'EPH avaient annoncé le recrutement de 10 médecins spécialistes, dont deux réanimateurs anesthésistes, un pédiatre, un cardiologue, un neurologue, un cancérologue, un dermatologue et un spécialiste en infectiologie. Sept spécialistes seulement auraient rejoint leur poste.