Le FMI a été largement critiqué ces derniers temps pour avoir servi beaucoup plus les pays développés au détriment des pays émergents, d'où l'appel à une réforme, notamment après la crise financière qui a secoué la planète et dont les effets continuent à faire l'actualité.Le FMI, pour justement pouvoir continuer à répondre de la façon la plus efficace aux besoins de ses 186 pays membres, a entrepris des réformes. L'une des priorités de ce projet a trait à la gouvernance. Le changement de mode de gouvernance du FMI devrait, selon les observateurs, intervenir en janvier 2011, soit dans moins de deux mois. Pour être au rendez-vous de ce changement, de grands efforts et un travail de fourmi doivent être faits. L'autre volet de la réforme concerne la modification des mécanismes de prêt du FMI, ainsi que l'amélioration de l'efficacité de son analyse et de ses conseils. Quant à la réforme de la gouvernance du FMI, il a été convenu le transfert de plus de 6% des droits de vote aux économies émergentes. L'Europe, à titre illustratif, dans le cadre de cette réforme, a consenti de renoncer à deux sièges, passant ainsi de 9 à 7 sur un total de 24 sièges que compte le conseil d'administration du FMI. En contrepartie, Washington, qui dispose de 17,67% des parts des quotas du FMI, gardera son droit de veto sur les décisions les plus importantes prises par le Fonds. Ces décisions continueront à être adoptées à une majorité super qualifiée de 85%. Cette réforme jamais opérée au niveau de la gouvernance de cette institution est rendue nécessaire par le rôle moteur des pays émergents dans la croissance économique mondiale. Cela renseigne un tant soit peu sur les changements opérés dans l'ordre économique mondial depuis la constitution du FMI après la Seconde Guerre mondiale.Cette institution a mis en place un programme de travail conçu de manière à aider les pays membres à faire face aux problèmes liés aux retombées de la crise économique mondiale. Ce Fonds monétaire international suivra aussi bien l'évolution de l'économie mondiale que les économies nationales de même qu'il rapprochera les perspectives multilatérales et bilatérales en établissant des rapports sur les effets de contagion.Faut-il rappeler que les membres les plus puissants de ce Fonds sont les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne qui siègent au conseil d'administration et nomment le directeur général. Ce dernier, avec les réformes introduites, sera dorénavant choisi par l'ensemble du conseil d'administration. B. A.