Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Du nouveau du côté du complexe sidérurgique d'El Hadjar qui profite de «l'accalmie» avec la concrétisation de deux projets réalisés durant le mois d'octobre dernier dans le cadre du programme d'investissement 2010-2014. Ainsi, on apprend que la modernisation des installations suit son cours avec le remplacement des anciens automates dans l'aciérie électrique par de nouveaux plus performants et plus sécurisés. Les premiers dénommés S5 devenus vétustes, et ne répondant plus de ce fait aux normes admises, ont été changés et remplacés par des automates de nouvelle génération appelés S7. Ceci permettra une meilleure maîtrise et une plus grande précision dans l'enregistrement des paramètres du process de fabrication, entre autres, le ferraillage du four laminoir à froid. La prise de température dans toute la chaîne de production depuis le haut fourneau jusqu'aux aciéries étant indispensable pour le bon fonctionnement de ces installations vitales en sidérurgie, il a été procédé au remplacement des équipements de mesure pour une meilleure fiabilité, ce qui aura certainement un impact positif sur les coûts de production. Coûts qui seraient réduits, selon la direction, de près de 1,5 dollar la tonne, ce qui permettra au complexe sidérurgique d'El Hadjar de s'aligner sur les autres sites du groupe ArcelorMittal et de devenir ainsi plus compétitif. Par ailleurs et sur un autre plan, la filière «produits longs» au niveau du même complexe vient d'obtenir la certification ISO 9001, version 2008 de AFAQ/AFNOR pour le système de management adopté par cette unité. Certification obtenue grâce aux compétences internes à l'usine à l'origine de l'organisation et de l'accompagnement qui ont été pour beaucoup dans l'obtention de cette certification. Pour certains, ces réalisations ne veulent rien dire puisque les gros problèmes demeurent. «C'est juste de la poudre aux yeux, nous a déclaré un syndicaliste, c'est au compte-gouttes qu'on concède quelques petites améliorations sans grande incidence sur la situation globale.» Et le plus gros problème auquel fait allusion ce représentant des travailleurs est celui de la cokerie toujours à l'arrêt. Cette installation ne tourne plus depuis près d'une année ; les avis des experts sont divergents et on n'est pas encore fixé sur son devenir. Certains affirment qu'il faut impérativement la changer et en acquérir une nouvelle plus performante, d'autres soutiennent qu'une réhabilitation de cette installation suffirait largement. Toujours est-il que le complexe sidérurgique commence à retrouver sa stabilité et se consacre entièrement à l'amélioration de ses capacités en procédant par étapes au changement et à la modernisation de ses installations.