Les Etats-Unis veulent relancer les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et reprendre le cycle de Doha en septembre prochain, a annoncé la représentante américaine au commerce extérieur Susan Schwab. Cette déclaration vient confirmer, après l'échec des dernières discussions de l'OMC, la volonté des Etats-Unis de voir les négociations relancées, estimant que «personne ne veut réellement voir» mourir le cycle de Doha. «Nous devons nous mettre autour d'une table en septembre entre responsables de haut niveau afin de tester les possibilités d'aller de l'avant, explorer de nouvelles idées pour surmonter quelques-uns des problèmes que nous avons rencontrés en juillet et que nous n'avons pu surmonter à ce moment-là, et, pour être tout à fait franche, pour éviter la remise en cause de ce qui a été décidé en juillet», a déclaré la représentante américaine. Le directeur général de l'OMC Pascal Lamy est, au même titre, attendu à Washington pour discuter des modalités de ces négociations futures, selon l'administration du commerce extérieur. Mme Schwab a souhaité en outre que ces discussions démarrent avec «un petit groupe» de négociateurs, qui ne doit pas, selon elle, être nécessairement le même que celui au centre des négociations à Genève en juillet (Australie, Brésil, Chine, Etats-Unis, Inde, Japon et Union européenne). Selon elle, il y a eu «une belle somme de travail» ces dernières semaines, même si elle a déploré qu'il y ait «peu de choses qui bougent en Europe». Alors que de nombreux observateurs doutent de la capacité de l'administration Bush, qui finit son mandat, à relancer le processus, la représentante américaine a affirmé que les Etats devaient «négocier sans prendre en compte leur calendrier électoral, y compris» les Etats-Unis. L'Australie et la Chine se sont engagées, il y a quelques jours, à travailler ensemble «durant août et septembre, pour voir si nos deux ministres du Commerce peuvent travailler à une éventuelle percée sur les questions restées irrésolues concernant les mesures spéciales de soutien à l'agriculture dans les pays en développement», avait déclaré le Premier ministre australien, Kevin Rudd. Pour rappel, le dernier round des négociations sur la libéralisation du commerce mondial avait buté sur la question de la clause de sauvegarde, un mécanisme permettant à un pays de protéger son agriculture face à une hausse de ses importations ou à une baisse des prix agricoles mondiaux. S. B.