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Le citoyen ne sait plus à quel saint se vouer Les prix des fruits, légumes et autres denrées alimentaires connaissent une hausse vertigineuse à Tlemcen
De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi Malgré les impératifs de la rentrée scolaire qui grève particulièrement la bourse des ménages, les dépenses pour le Ramadhan restent incontournables. A la veille du mois de jeûne, on assiste à une ruée des citoyens sur les marchés des fruits et légumes, et autres épiceries en vue de s'approvisionner de crainte de voir les prix atteindre des niveaux inaccessibles. En fait, ils ont déjà entamé la courbe haussière. La consommation connaît son pic, avec la pomme de terre qui varie entre 30 et 35 dinars le kilo, la laitue cédée à 55 et 60 dinars, et la tomate qui a enregistré un prix de 30 dinars alors qu'elle était cédée entre 15 et 20 DA. Pour les dattes, fruit très prisé en ce mois sacré, il coûte cette année entre 300 et 350 dinars, selon la qualité. Bon nombre de citoyens achètent en gros le maximum de produits tel le poivron, actuellement cédé à 50 DA. Evidemment, les gens tentent de limiter leurs dépenses pour préserver le budget du mois, mais tel que ça s'annonce, il leur sera très difficile de réussir la prouesse. Le Ramadhan, considéré comme le mois de la piété et du recueillement, est devenu synonyme, chez la plupart des citoyens, de frénésie d'achat et de dépenses illimitées et démesurées. Le marché informel, quant à lui, reprend du poil de la bête et conquiert de larges parts du marché, l'anarchie généralisée aidant. Le contrôle des prix et de la qualité ne fait plus peur. Et là on ne parle que de nourriture et de Ramadhan. Mais les consommateurs sont, eux, obligés d'intégrer dans leurs calculs budgétaires d'autres dépenses. Factures d'électricité, d'eau et de téléphone, effets vestimentaires pour la rentrée et l'Aïd, fournitures scolaires et autres frais d'inscription. Mises bout à bout ces dépenses font fondre le budget comme neige au soleil. Le mois de Ramadhan sera dur cette année comme les années précédentes, le reste le sera tout autant. Quant aux commerçants, ils se réjouissent de l'occasion. Pour eux, c'est une aubaine, c'est autant d'occasions de faire des bénéfices. Un coup d'œil sur les achats de citoyens revenant du marché renseigne sur la situation dans laquelle ils se débattent. Le niveau de remplissage des couffins donne une idée de l'épaisseur du portefeuille. Tout en priant le ciel que le salaire du mois de septembre tombe assez tôt, les consommateurs placent leurs espoirs dans la direction du commerce qui a mobilisé des brigades à l'échelle de la wilaya... sachant que cette initiative n'a rien apporté les années précédentes. Mais quand on ne sait plus à quel saint se vouer et quel responsable toucher, on s'accroche comme on peut à ce qu'on trouve.