Photo : S. Zoheïr Par Ziad Abdelhadi Les potentialités touristiques que possède le pays ne sont pas assez exploitées, certaines étant même ignorées. Les raisons sont multiples. La plus évidente réside dans l'insuffisance des infrastructures hôtelières répondant aux standards internationaux. Un déficit que veut combler au plus vite le ministère du Tourisme et de l'Artisanat. A cet effet, 49 accords de principe pour des projets de réalisation d'hôtels ont été passés avec des investisseurs nationaux. Des documents remis à ces derniers par le ministre du secteur Smaïn Mimoun, à l'inauguration officielle du 11ème Salon international du tourisme et des voyages (Sitev 2010), tenu du 8 au 11 décembre au palais des Expositions des Pins maritimes à Alger. Smaïl Mimoun a tenu à rappeler, juste avant la cérémonie de remise des accords de principe, que cette action «s'inscrit dans la stratégie de multiplier au plus vite les capacités hôtelières si l'on veut drainer plus de touristes vers la destination Algérie», a-t-il expliqué. Non sans rappeler dans la foulée : «Nous possédons actuellement 49 000 lits et nous nous sommes fixé d'atteindre 70 000 à l'horizon 2075. Aujourd'hui, cet objectif est réalisé à 68%.» Dans ce sillage, le premier responsable du secteur du tourisme a tenu également à rappeler que son département a décidé de renforcer les infrastructures hôtelières en s'appuyant sur une politique incitative en matière d'investissement dans le domaine de l'hôtellerie. «C'est une priorité puisque nous disposons seulement de 100 000 lits. D'autant plus que parmi ce nombre, une bonne partie doit être remise aux normes, tandis que d'autres doivent faire l'objet d'une opération de classification pour répondre aux standards internationaux», a observé Smaïn Mimoun. A propos de classification, selon l'Office national du tourisme (ONT), en 2009, il a été recensé 84 869 lits à requalifier, aux normes internationales. Cette augmentation du nombre de lits va créer, d'après l'ONT, 400 000 emplois directs et indirects (210 000 en 2009) et la formation de 91 000 personnes (55 000 formées en 2009). Notons, enfin, selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), l'Algérie est placée au 4ème rang des destinations Afrique après le Maroc, la Tunisie et l'Afrique du Sud. Elle a aussi enregistré en 2009, selon l'OMT, un taux de croissance de près de 8%. Pour l'année 2010, le pays a connu la visite de 2 millions de touristes contre 1 911 506 touristes en 2009, soit une hausse 7,89%. On estime également les rentrées en devise engendrées par la venue de touristes au pays à 330 millions de dollars américains. Z. A. Air Algérie va acquérir onze nouveaux avions Le P-DG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, a annoncé, hier en marge du Sitev, le renforcement de la flotte aérienne de la compagnie par l'acquisition prochaine de onze nouveaux avions. Il s'agit de quatre avions-cargos, quatre autres d'évacuations sanitaires et des jets, a-t-il précisé. Le P-DG d'Air Algérie a indiqué, d'autre part, que sur les quinze nouveaux avions acquis récemment, la compagnie a déjà réceptionné sept et elle attend quatre autres le mois de mars 2011. Concernant l'ouverture de nouvelles lignes, M. Bouabdallah a indiqué que sa compagnie est en négociation pour l'ouverture d'une nouvelle ligne avec New York, exprimant son «optimisme» quant à l'issue de ces négociations. Il a souligné, en outre, qu'Air Algérie est «en train de conforter les lignes existantes comme celles de Pékin et de Montréal». M. Bouabdallah a annoncé, par ailleurs, que sa compagnie vient d'obtenir un accord de principe pour l'achat d'hôtels en faveur des voyageurs en rade (lorsqu'il y a des retards d'avions) et pour offrir des packages intéressants à intégrer à Air Algérie. «Ce sont des hôtels en faillite et on va les acheter auprès des banques», a-t-il précisé, annonçant également le lancement du catering avec les opérateurs algériens activant dans le tourisme. A propos de l'avertissement émis à Air Algérie par la Commission européenne pour éviter son inscription sur la liste noire des compagnies aériennes interdites de vol dans l'espace aérien de l'UE, il a indiqué que la compagnie possède un «plan correctif qu'elle va appliquer», annonçant aussi qu'Air Algérie a été agréée mardi dernier par l'EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne) et qu'elle a obtenu d'autres agréments ainsi qu'une homologation européenne relative à la maintenance.