Photo : M. Hacène Par Amirouche Yazid L'héroïne de la guerre de libération, Djamila Bouhired, a été honorée, samedi dernier, par l'APC d'Alger-Centre, à l'occasion de la célébration des événements du 11 décembre1960. La cérémonie a eu lieu à l'hôtel Essafir en présence de quelques figures de la guerre de libération comme Mohamed Mechati, membre des 22, et Mustapha Fettal, un des condamnés à mort de l'administration française. Il y avait également parmi l'assistance Mme Djamila Bouazza, l'amie de lutte de D. Bouhired. Parmi les présents, l'ambassadeur du Polisario, M. Brahim Ghali, le président de l'association Machaal Chahid, M. Mohamed Abbad. Parmi les invités figurent Abderrahmane Belayat, du parti du FLN, et Mustapha Berraf, député du RND et ancien président du Comité olympique algérien. Après la cérémoniale remise de cadeaux symboliques, Djamila Bouhired a fini par adresser quelques mots à l'assistance. «Vous n'imaginez pas ma joie. Je n'ai jamais oublié l'Algérie et sa jeunesse. Mais depuis 1962, il n'y a eu que des discours, fleuve parfois, des mots vides», dira Djamila Bouhired dans un message qu'elle a voulu transmettre à la jeunesse. «Mes mots sont faibles pour décrire la guerre de libération nationale», avertit-elle, avant d'ajouter que «le pays qui a donné des Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane, Krim Belkacem peut encore donner des hommes et des femmes capables de relever tous les défis». Préférant un dialogue-message avec l'assistance, Djamila Bouhired estime qu'«il y a ceux qui détestent l'Algérie». Raison pour elle de demander «aux Algériens de prendre soin de l'Algérie». A noter que Djamila Bouhired n'a pas manqué l'occasion de cette cérémonie pour inviter des enfants de chouhada. Dans sa prise de parole, le président de l'APC d'Alger-Centre a déclaré que «ce sont les élus et les citoyens de la commune qui ont revendiqué Djamila Bouhired». Il fera savoir que Mme Bouhired a refusé toutes sortes de cadeaux. Sauf un bouquet de fleurs…