De notre correspondant à Tlemcen Amira Bensabeur Depuis plusieurs semaines, les populations se sont rendu compte de la hausse des prix des produits alimentaires, et les raisons sont tout aussi nationales qu'internationales, selon bon nombre de spécialistes en économie. Face à cette situation, ce n'est un secret pour personne que la vie devient de plus en plus chère et que le rythme de l'inflation gonfle démesurément. La hausse des prix a touché davantage le poisson frais avec un kilo de sardine proposé à 250 dinars et plus, sans parler des viandes rouges et blanches. Sur un autre volet, les denrées alimentaires, à l'image du sucre et des légumes secs, sont affichés à des prix exorbitants au point que le consommateur ne sait plus à quel saint se vouer. Cette augmentation des prix des produits de large consommation explique clairement la détérioration continue des grands indicateurs sociaux, que ce soit au niveau de Tlemcen ou ailleurs. Il s'agit, en fait, d'une situation chronique vécue par les citoyens puisque leur salaire est dépensé en quelques jours. Les détaillants, eux de leur côté, défient toutes les lois du marché et continuent d'imposer leur volonté en toute impunité à travers des prix hors de portée, ce qui porte un coup dur au budget des ménages. Même si aucune pression n'est à signaler et que l'ensemble des denrées existe, il est important de souligner qu'à travers la wilaya de Tlemcen, les prix des fruits et légumes connaissent encore une flambée, hormis la pomme de terre proposée entre 30 et 40 dinars le kilogramme. Face à cette situation qui désespère les citoyens, les consommateurs ne cessent de dénoncer la hausse des prix qui a ciblé l'ensemble des produits. Situation qui déteint, dans la région de Tlemcen, sur l'ambiance au niveau des points de vente où faire le marché est une véritable gymnastique pour le citoyen qui ne s'approvisionne que de l'essentiel, aucune pénurie n'est à signaler, hormis à la frontière où le lait est cédé à 50 dinars et le pain de 250 grammes à 10 dinars. Cette situation perdure depuis le mois sacré de Ramadhan. En effet, l'offre est abondante, mais les prix ne découragent plus d'un au niveau de tous les commerces. La seule alternative reste le marché hebdomadaire sur lequel le citoyen se rabat et où l'on a constaté une légère différence des prix. Conscient de cette flambée, le consommateur subit sans réagir ni penser à boycotter les marchés. Il est spolié et ne cesse de payer de lourdes factures.