Photo : S. Zoheir Par Wafia Sifouane Qui dit diwan, dit karkabou, goumbri et son mystique. Cette définition va comme un gant à la 3ème édition du Festival international du diwan organisé du 15 au 20 juillet dernier au théâtre de verdure du bois des Arcades. Attirant les jeunes par centaines, cet événement dédié à une musique ancestrale devenue très «in» a eu pour son ouverture la chanteuse malienne Oumou Sangaré. Un concert dont se rappelleront les festivaliers qui se sont déchaînés sur la piste de danse. Avec une ouverture grandiose, le festival n'a pu qu'être une réussite sur le plan de la programmation qui a affiché de grands noms, à l'image du maalem Mustapha Bakbou, grand nom du festival d'Essaouira, du trio Amrat Hussein venu directement de l'Inde ou encore de Waz Koly qui s'est produit en compagnie de Mokhtar Samba. On retiendra également de belles images de ce festival comme celle des jeunes qui se bousculaient devant les portes d'accès en vue de se délecter de bons sons. Pour la clôture, les nombreux spectateurs ont eu droit à la prestation des Rebelles du désert, le groupe Tinarwen, qui a tant et si bien chauffé la scène que la soirée a pris l'allure d'une hadra, avec le mysticisme en moins. Mais le festival du diwan, c'est aussi une série de conférences thématiques qui ont enrichi les connaissances du public sur diverses pratiques mystiques grâce aux communications de musicologues, d'ethnomusicologues et d'ethno-sociologues. On retiendra aussi la riche animation du pôle cinématographique qui a été adjoint au programme du festival cette année. A l'affiche, de nombreux documentaires sur les gnaouas et les musiques de transe, qui seront toujours suivies de longs débats. Les seuls reproches qu'on pourrait faire aux organisateurs du festival, c'est le choix du site loin de la capitale et la sécurisation de l'endroit. Plusieurs festivaliers et spectateurs ont d'ailleurs émis le souhait de voir la prochaine édition se rapprocher de la ville alors que les familles et les couples ont, eux, pointé du doigt le manque de sécurité qui régnait sur les lieux. La soirée de clôture a d'ailleurs quelque peu dégénéré.