Après étude des dossiers de demande de partenariat avec l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), en vue d'intégrer le nouveau dispositif de production dans la filière lait, initié par le ministère de l'Agriculture, le département de Rachid Benaïssa a retenu une liste de 69 laiteries. Et ce, sur un total de 118 demandes.C'est ce qu'a annoncé, hier, sur les ondes de la Chaîne III le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Ce dernier a tenu, par ailleurs, à expliquer que le reste, soit 42 laiteries fonctionnant uniquement avec de la poudre de lait, auront un moratoire jusqu'à fin septembre prochain pour intégrer le nouveau dispositif. Mais il a toutefois précisé que ces laiteries concernées par le moratoire vont continuer à recevoir leur quota de poudre de lait. «Ce délai supplémentaire qui leur est accordé va leur permettre de revoir leur mode de production, c'est-à-dire d'intégrer progressivement le lait cru dans leur activité», a souligné M. Rachid Benaïssa. A propos de la nouvelle structuration de la filière lait, le premier responsable du secteur s'est évertué à expliquer que «toute structuration induit des changements de rapports entre les différents acteurs». Il a aussi tenu à rappeler qu'en 2009, «il en a été consommé cinq milliards de litres dont quatre sous forme de consommation de lait cru et le reste en produits laitiers. Sur ces cinq milliards, 30% ont bénéficié des subventions. C'est pourquoi nous voulons changer cette tendance», a noté le ministre avant d'ajouter : «Tout le débat porte sur la réduction en grande quantité de nos importations de poudre de lait. C'est là tout l'enjeu.»Autre sujet abordé lors de l'émission de la chaîne publique, celui de la production céréalière. A ce sujet, le ministre indiquera que les importations de blé dur ont cessé depuis avril 2009. De ce fait, «la facture de nos importations en produits de consommation est passée de huit milliards de dollars, en 2008, à cinq, voire quatre en 2009 car les céréales occupent une place importante dans le volume total des achats externes annuels». «C'est le fruit des bonnes récoltes enregistrées lors des deux dernières campagnes moisson-battage. Des résultats encourageants et qu'il faut maintenir.» Concernant l'intensification de la production céréalière, le versement de la prime de la qualité, décidé dernièrement, va se poursuivre. «Quant à la super-prime octroyée aux céréaliers, elle sera fixée selon un barème précis. En clair, elle sera adaptée à chacune des régions et en fonction des rendements réalisés», a-t-il expliqué. Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que l'opérateur public, à savoir l'OAIC, a importé pour l'équivalent de 800 millions de dollars et le privé pour 1,5 milliard de dollars. Z. A. 70 000 demandes de conversion de droit de jouissance en droit de concession des terres agricoles Selon le ministre de l'Agriculture et du Développement local, depuis l'adoption de la nouvelle loi sur l'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat, 70 000 demandes de conversion de droit de jouissance en droit de concession ont été enregistrées. «Cela dénote tout l'engouement des agriculteurs qui veulent régler leur problème et se mettre au travail», a observé le ministre, non sans préciser que ce nombre élevé de demandes intervient bien avant la publication du décret relatif à cette loi sur le Journal officiel. M. Benaïssa a, par ailleurs, précisé que la nouvelle loi sur le foncier agricole consacre le droit de concession comme mode de gestion des terres du domaine privé de l'Etat. Un texte qui concerne 218 000 exploitants qui ont jusqu'à février 2012 pour déposer leurs dossiers. Et de terminer son intervention sur les ondes de la radio Chaîne III par rappeler que ladite loi «exclut tous ceux ayant bafoué la loi 87/19 ou ceux ayant occupé ces terres illégalement. A ce titre, 11 900 dossiers sont en justice qui statuera. C'est en fonction des décisions de cette dernière que les dossiers seront traités», a souligné le ministre.