Photo : Riad Par A. Lemili Quels sont les avantages de l'informatique et d'Internet ? Ce sont évidemment deux éléments essentiels à même d'asseoir une information fiable fournie en temps réel. Les deux deviennent de fait la combinaison d'une technologie qui constitue la vitrine de celui ou de ceux qui y recourent. Dans ce qui est cherché à être évoqué dans cet article, les deux n'ont pas, en réalité, une relation causale directe avec le football. Mais avec la Fédération algérienne et la Ligue nationale de football… si. Et la Ligue nationale de football qui, très certainement, a dû investir des sommes colossales pour informatiser son administration est, dans cet ordre d'idées, dans l'obligation d'être au diapason. Or, elle ne l'est absolument pas et nous en donnons pour preuve sur son site les informations totalement décalées par rapport à la réalité. Un ou deux exemples sont suffisants pour l'explication. L'internaute sportif ou inversement le sportif internaute, et il s'en trouve, qui désirerait jeter un coup d'œil sur des clubs de la ligue 2 serait ainsi étonné de remarquer que tous les changements opérés au sein des différentes associations entre départ et arrivée de nouveaux responsables ne sont pas actualisés. Pis, s'agissant du MOC et du CSC, la liste des joueurs est la même. La Ligue nationale a-t-elle anticipé sur la proposition faite à Constantine par le ministre de la Jeunesse et des Sports, en visite de travail, de réfléchir à la possibilité de regrouper les deux clubs en un seul. Mais ces exemples ne sont qu'embryonnaires de bien d'autres plus nombreux. Et s'il n'est pas évident d'obtenir une information officielle confectionnée dans des bureaux, comment s'attendre à voir, par phénomène de réflexion, une compétition organisée et deux fois plus qu'une que la saison 2010/2011 est une saison charnière en ce sens qu'elle accueille le professionnalisme, lequel commence à peine à faire ses premiers pas. Et c'est un peu dans cette confusion qu'intervient la mi-temps de la compétition, autrement dit la trêve hivernale où chacun des clubs, au-delà de fourbir ses armes seulement, permet aussi aux entraîneurs de mieux appréhender leur avenir, les joueurs tout autant que les supporters de revenir au calme pour un moment. Par ailleurs, cette trêve intervient elle-même dans un cadre tout à fait particulier, la manche aller n'a pas pris fin, et cette suspension impromptue est venue bouleverser un calendrier administratif déjà chaotique et précipitant dans la foulée toutes les procédures devant «régler comme une horloge» le passage d'une phase à une autre. Après avoir différé à plusieurs reprises des mesures qu'elle avait mises en place depuis plus de deux années, la Fédération algérienne de football a enfin décidé d'accompagner avec la rigueur attendue l'interdiction faite aux clubs au centre d'un contentieux avec des joueurs de procéder à des recrutements au cours du mercato tant que la situation de leurs anciens sociétaires n'est pas assainie. Si le problème de résolution de ces litiges n'a pas semblé se poser pour les clubs de l'élite, il n'en était pas de même pour ceux de la division 2 dans la mesure où ces derniers n'avaient pas le bénéfice des ristournes dues au titre des droits de télévision, droits sur lesquels il était alors possible aux créanciers de récupérer directement leur dû ponctionné à la source selon un procédé de saisie administratif (ATD) infaillible. Bien des clubs de D2 ne sont plus assurés de recruter et ce, alors que même certains d'entre eux ont pris contact, voire disposent déjà d'éléments en attente de fouler le gazon et, à bien remarquer toute l'anarchie dans laquelle baigne le football national, il ne peut qu'être étonnant de faire un constat implacable sur les raisons qui pourraient justifier cette anarchie. Tous les regards se tournent alors vers les instances nationales : FAF et LNF. Preuve en est aisément donnée avec cette histoire de passage au statut professionnel aux seuls clubs qui remplissent les conditions (et que d'ailleurs parmi les 32 réputés en tant que tels nul ne remplit) pour sortir, tel un prestidigitateur, l'O Médéa, tout en recalant des clubs plus connus, ne serait-ce que par leur histoire dans la compétition, voire de qualités plus proches de la discipline que de la gestion d'une administration. Bien évidemment, le mouvement de menton décidé par des clubs relégués dans une division inférieure au mépris des décisions de l'assemblée générale, seul organe souverain en pareil cas, aura fait courir des sueurs froides dans le dos des hauts dirigeants du football national d'autant plus que des couacs à répétition donnent une très mauvaise image du pays au sein des instances internationales. Les responsables nationaux tapant sur la table et usant de la dissuasion à la persuasion et les concessions en passant par la menace. Véritable auberge espagnole, le football national, et c'est sans doute logique, a besoin encore de «végéter» trois ou quatre, voire cinq saisons avant de pouvoir s'adapter à ses nouveaux rails. Sauf qu'il faudrait quand même souligner et préciser que l'apprentissage se fait studieusement et non pas selon les sautes d'humeur de dirigeants au plus haut niveau, lesquels, n'ont rien à voir avec la discipline… en réalité.