Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine A. Lemili «Avec la dernière extension et les possibilités de multiplier encore les espaces, nous pouvons vous assurer n'a nul besoin de que la wilaya de Constantine ait à bénéficier d'un autre marché de gros en matière de fruits et légumes». B. Mohamed, gestionnaire de Magrofel, est on ne peut plus clair quant à l'inutilité de doter la région d'un autre établissement, considérant que les 22 190 m⊃2; de superficie de celui qu'il dirige suffisent amplement.Et quoique cette extension n'ait pas encore été finalisée contrairement aux engagements pris de la livrer avant le mois de Ramadhan, les nouveaux stands en imposent et en même temps rassurent sur les capacités d'un établissement qui, selon les propos de notre interlocuteur, «vient dans l'ordre d'importance après celui des Eucalyptus (Alger) et dépasse par voie de conséquence ceux à la réputation bien établie de Chelghoum Laïd (Mila) et de Salah Bouchaour (Skikda)… sur tous les plans». Pour notre interlocuteur, la différence se situerait «non seulement dans la qualité des prestations fournies par les mandataires et les petites mains qui gravitent autour de l'activité et assurent celles [prestations] secondaires et essentielles, mais également la qualité du produit, une totale sécurité des personnes et des biens et, enfin, une présence quasi permanente des services de contrôle du commerce et du fisc». Autant dire quelle serait l'importance de ces deux instruments des pouvoirs publics à hauteur d'un marché de gros. La réponse nous est fournie par le responsable des lieux : «Les éléments de la DCP sont à cheval sur la qualité du produit, l'achalandage, ceux de la Direction des impôts sur l'authenticité des opérations, la facturation réelle. En plus clair, de la traçabilité des transactions et de l'origine des produits mais aussi si les commerçants sont à jour dans leurs cotisations sociales (Casnos).» En plus de l'extension, les travaux de restauration des lieux ont également concerné l'amélioration de l'éclairage, du réseau d'évacuation des eaux usées, la sécurité de l'enceinte à l'intérieur et à l'extérieur, et une nette amélioration des prestations domestiques ou commodités. L'enveloppe consacrée à l'opération est évaluée à près de 130 millions de dinars, l'essentiel étant affecté à la réalisation des superstructures devant abriter les 48 nouveaux stands dont les attributaires ne sont pas encore connus. Ce sera d'ailleurs au conseil d'administration de déterminer, selon des critères et un cahier des charges, les prochains bénéficiaires. La totalité des box passera à 318.Soulignons que, financièrement, le marché de gros est autonome en ce sens qu'il appartient à sa direction de générer ses propres ressources et d'assurer par voie de conséquence sa prise en charge intégrale : rémunérations des salariés et les annexes de salaires (cotisations sociales, parafiscales et autres charges, toutes natures confondues). «En tout état de cause, nous assurons notre propre autosuffisance grâce à une gestion rationnelle et un personnel efficace où le ratio administratif est, à la limite, insignifiant par comparaison au reste des effectifs. Pour preuve, nous ne disposons que de huit agents administratifs sur quarante-cinq travailleurs», souligne M. B. Mohamed.Le marché fonctionne sans discontinuer et tous les jours de la semaine. «C'est une véritable machine et rien ne nous autorise, sauf grave impondérable, à rompre l'activité. Il s'agit d'un véritable carrousel, une dynamique dans laquelle tous les acteurs sont maintenant impliqués», précise notre interlocuteur.Concluons sur l'attitude pour le moins équivoque du directeur du commerce par intérim que nous avons sollicité pour l'obtention d'informations supplémentaires. Après nous avoir fait savoir par la secrétaire que nous devrions patienter un moment pour être reçu, il décidera, plus d'une heure d'attente plus tard, de nous orienter vers un autre cadre de l'administration avec l'assurance de repartir avec les informations souhaitées. Or, le cadre en question, plutôt désolé, nous fera savoir qu'il ne s'agit point de son rayon et qu'il ne dispose en fait d'aucune information susceptible de nous servir. Entre-temps, le directeur par intérim était sorti au motif qu'il devait rejoindre un briefing des directeurs de l'exécutif.