Photo : S. Zoheïr Par Ziad Abdelhadi La mesure du gouvernement prise la semaine dernière de faire baisser les prix du sucre et de l'huile dans l'immédiat, après que ces deux produits de la large consommation eurent connu une hausse extravagante, fait l'objet depuis hier d'une campagne nationale d'observation. «Elle ne va pas consister seulement en une opération spéciale pour le contrôle des prix de l'huile et du sucre», a expliqué hier à la radio nationale le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Car, selon ce dernier, la campagne va aussi observer, d'une part, l'évolution du marché et, d'autre part, viser à contrôler la qualité des produits sur les étals. M. Bendaba s'est aussi félicité de la stabilité des prix de ces deux denrées, fixés par le gouvernement le 9 janvier 2011. Il a aussi affirmé que la moyenne nationale des prix enregistrée jeudi dernier pour le sucre était de 92 DA le kilogramme et de 598 DA les cinq litres d'huile de table ordinaire. Des prix qui ont été revus à la baisse puisque, hier dimanche, le sucre s'est vendu à 90 DA et l'huile à 593 DA. Une baisse qualifiée par le ministre d'«évolution positive». M. Benbada a cependant reconnu des cas dans certaines wilayas du sud du pays où les prix du sucre et de l'huile sont restés au-dessus des seuils fixés par le gouvernement. Cette inobservation de la mesure gouvernementale serait «peut-être due à l'absence d'un accord pour le remboursement entre certains grossistes et les détaillants», a avancé le ministre. De son côté, M. Malek Kemamche, directeur du contrôle et du contentieux auprès du ministère du Commerce, cité par l'APS, a précisé que «les agents de contrôle, sur instruction du ministère du Commerce, observent, comme ils le font toujours, les prix appliqués par les opérateurs économiques sur les produits de première nécessité, dont l'huile et le sucre». Il informera également que des brigades de contrôle relevant des services de la Direction du commerce de la wilaya d'Alger procèdent actuellement à «l'observation» de l'application des prix des produits de large consommation. Ils seraient, selon ce responsable, 160 contrôleurs à inspecter tous les points de vente de la wilaya d'Alger. Une tâche ardue mais ô combien bénéfique puisqu'il s'agit de dissuader les commerçants «véreux».