La facture d'importation des médicaments a atteint de janvier à mai de l'année en cours les 616,318 millions de dollars, contre 540,692 millions durant les cinq premiers mois de 2007 selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques relevant des Douanes. Au niveau du Centre hospitalo-universitaire «Nedir Mohamed» de Tizi Ouzou, une enveloppe de 1,3 milliard de dinars a été dégagée sur son budget 2008 pour l'achat de médicaments et de consommables. Ce qui représente cinq fois plus que la facture de l'année 2000, et environ 40% du budget de cette structure hospitalo-universitaire. Ce sont là les informations communiquées par docteur Mansouri, directeur général de cet hôpital, recueillies par l'APS. Cette importante hausse des dépenses réservées à l'achat des médicaments est due d'abord, toujours selon le premier responsable de ce CHU, «à la transition épidémiologique dans la région, au développement des activités de cette structure». Celle-ci «est désormais spécialisée dans les soins haut de gamme tel que préconisé par la réforme hospitalière», explique le docteur Mansouri. Selon lui, tous les médicaments prescrits, et qui sont mentionnés sur la nomenclature nationale, sont disponibles au niveau de la pharmacie de l'hôpital. Cette dernière, pour mieux servir les patients, «va devoir déménager dans un mois vers une structure plus grande à même de garantir un meilleur stockage des médicaments», tient à souligner le premier responsable de l'hôpital. Ce dernier, à propos des ruptures de stocks de médicaments au niveau de l'établissement, affirme que «ce problème ne se pose pas et aucun manque n'est à relever». En rappelant l'existence «d'un ballot d'urgence utilisé en cas de catastrophes, ce qui implique le déclenchement du plan Orsec», le docteur Mansouri a mis en avant l'importance «de l'aspect prévention qu'il convient de développer davantage au niveau national afin de réduire la facture du médicament». Sinon, à ce rythme, la facture ne fera qu'augmenter d'année en année. Ne dit-on pas qu'«il vaut mieux prévenir que guérir». En effet, la prévention coûte beaucoup moins cher que les traitements prescrits parfois sur de longs mois avec le risque de rechutes qui ne sont pas à écarter et qui risquent d'alourdir la facture de médicaments plus qu'elle ne l'est déjà. B. A.