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L'urgence d'une thérapie de choc
Le constat de désastre et d'échec est unanimement partagé
Publié dans La Tribune le 25 - 05 - 2008

Le football algérien n'est aujourd'hui que l'ombre de lui-même. Il ne vit plus que de sa gloire passée. Le constat est unanimement partagé par l'ensemble des techniciens et des responsables sans exception aucune. Très apprécié sur le continent africain et bien plus loin pour son caractère foncièrement spectaculaire, le ballon rond national agonise au grand dam des millions de jeunes supporters désillusionnés. Otage de trabendistes véreux, le sport-roi multiplie les contre-performances. La discipline servirait, à en croire les mauvaises langues, de lessiveuse à l'argent sale de tous les trafics.
Nos clubs n'arrivent pas à se faire respecter sur la scène africaine. Nos équipes nationales, toutes catégories confondues, peinent à décrocher la moindre qualification aux joutes internationales. Nos championnats locaux baignent dans la médiocrité la plus révoltante depuis au moins une quinzaine d'années. La corruption, la violence et la terreur règnent sur les stades. «Que faire ?», se demande-t-on à tous les échelons de la responsabilité. Il se trouve même des gens qui suggèrent une année à blanc pour pouvoir faire de l'ordre dans la maison, tellement tout est présentement sens dessus dessous. C'est l'anarchie totale. Une jungle où le talent, le vrai, n'a absolument aucune place. Cette situation dramatique interpelle tout le monde. L'Etat, les fédérations, les ligues, le mouvement associatif, la société civile et les férus du jeu à onze doivent conjuguer leurs efforts pour sortir «le bateau Algérie» de cette terrible tempête. Il faut évidemment un traitement de choc, une chimiothérapie, pour sortir de l'ornière. «Jadis en haut de l'affiche, notre football a subi un coup sévère ces deux dernières décennies», constate Rachid Makhloufi, ancienne gloire de l'équipe historique du FLN, qui croit cependant à une sortie de crise. «Il y a un espoir de relance. Nous n'avons pas le droit d'échouer.
Il faut faire redémarrer le football sur de bonnes bases», a-t-il souligné récemment au cours d'un atelier d'experts consacré à cette préoccupante question. Depuis le début des années 1990, suite au désengagement de l'Etat de la gestion des associations et des clubs, le mouvement sportif national a été gangrené par des cercles occultes qui en tirent des gains colossaux au détriment de la qualité et de la performance. Ils évoluent dans une espèce de zone franche où tous les coups tordus leur sont permis. Les présidents des formations de l'élite, en vulgaires trabendistes, étalent avec ostentation leurs douteux sacs de cash. Ils «achètent» à coup de centaines de millions des athlètes qui ne valent pas un ticket de restaurant sans rien devoir au fisc. Ils gèrent les clubs comme des tavernes clandestines au vu et au su de tout le monde. Des pseudo-entraîneurs changent de club comme on change de chaussettes pour amasser le maximum d'argent. Le recrutement des footballeurs, surtout lorsqu'il s'agit de prospection à la base, obéit à d'autres règles que celles du talent et de la compétence. «On est dans une situation très grave. Le football algérien a besoin d'une véritable réforme», met en garde le sélectionneur national, Rabah Saadane, qui ne croit plus aux solutions de «replâtrage» habituelle.
Il est grand temps de rendre à César ce qui lui appartient ! Le football doit revenir aux footballeurs. Lakhdar Belloumi, le faiseur des jeux de la dream team de 1982, suggère «une réforme profonde de la législation, une équité dans l'attribution des subventions et une plus grande attention à la formation et au sport scolaire». Mais, bien avant tout cela, l'Etat doit déloger tous les intrus qui polluent indéfiniment l'environnement footballistique. Il en a l'autorité et les moyens nécessaires. Il s'agit de déloger tous les magouilleurs afin d'instaurer l'éthique indispensable à toute sortie de crise. Une opération coup de poing qui mettra définitivement fin à ce règne médiocre des businessmen. L'ex-ministre de tutelle, Yahia Guidoum, en sait un bout. En durcissant un peu le ton, toute cette mafia du sport s'est instantanément liguée contre lui. Et, il en a fait malheureusement les frais. Aujourd'hui, il s'agit d'appliquer simplement la loi pour assainir le milieu.
Il suffit de jouer la carte de la transparence pour éradiquer le mal. Justifier l'origine de l'argent des transactions, s'acquitter des charges fiscales, lorsqu'il a durci la législation en matière de contrôle financier, aider les anciens joueurs et techniciens à s'organiser pour reprendre leur place dans le système, et exiger le professionnalisme pour accéder aux commandes. En bref, imposer une éthique sportive pour stopper cette dangereuse descente aux enfers qui menace sérieusement l'ordre public. Les récents débordements qui ont émaillé les rencontres MOB-MCEE et RCK-USMH, deux cas parmi des dizaines d'autres, sont des signes avant-coureurs d'une dérive qui menace la stabilité du pays tout entier. On ne peut faire l'économie de ce grand ménage, si l'on tient vraiment à redresser la barre.
K. A.


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