De notre correspondant à Constantine A. Lemili Cinq membres de la coordination du mouvement associatif de Constantine ont animé une conférence de presse dans les locaux de l'UNJA au cours de la matinée d'hier. Ils ont tenu à dénoncer l'appropriation de mesures prises unilatéralement par le coordinateur, en l'occurrence Mohamed Ayachi. Des mesures qui ont consisté notamment en des annonces rapportées par un quotidien national en langue arabe où il rapportait la création d'un «conseil des sages» présenté comme le noyau dynamique de la coordination et le futur interlocuteur des pouvoirs publics. En fait, ce n'est pas uniquement cette sortie médiatique qui aurait incommodé les animateurs de la conférence de presse, mais aussi et surtout la démarche retenue pour se faire valoir aux yeux du premier responsable de l'exécutif en prenant pour prétexte la conjoncture actuelle, en l'occurrence la marche prévue pour la journée de samedi prochain, laquelle, à leurs yeux, serait malvenue. Preuve en sont leurs propos : «Nous condamnons cette marche non pas pour faire obstruction à quiconque, loin s'en faut. Nous sommes prêts à engager n'importe quelle action de nature à améliorer le quotidien de nos concitoyens, leur cadre de vie, rétablir leur dignité, mais non pas nous engager dans un processus politicien dont les raisons sont identifiées.» Quoi qu'il en soit, s'agissant de la coordination, M. Hachaci Nasser, son porte-parole, soulignera «la prochaine tenue d'une assemblée générale dans laquelle seront dénoncées ces pratiques, comme nous proposerons, et sommes persuadés de l'obtenir, la disqualification de l'actuel président et de ses collaborateurs». Des habitants d'El Menia bloquent la route Des habitants d'El Menia, une cité périphérique du chef-lieu de commune de Constantine ont, au cours de la matinée d'hier, bloqué la route, gênant ainsi la très importante circulation d'une voie nationale desservant les wilayas de Annaba et Skikda. La raison varie selon qu'une partie des mécontents résidant dans des habitations précaires, au lieudit Mesrouka, exigeaient leur relogement dans des conditions décentes et l'autre partie (Hadjerat Ben Arous) demandait à être desservie en gaz naturel. Si la voie desservant les deux wilayas a été dégagée deux heures après l'arrêt du trafic routier, il n'en sera pas de même pour la route menant vers Salah Bey qui est restée bloquée nettement plus longtemps.