Photo : Riad Par Youcef Salami L'Algérie a dressé un bilan exhaustif, ou presque, des actions qu'elle a entreprises et concrétisées en matière de lutte contre la pauvreté. Elle l'a fait à l'occasion de la tenue, au siège de l'ONU, de la session de la Commission du développement social (du 9 au 18 février). Dans son exposé au cours d'une table ronde, le représentant algérien Kamel Chir, cité par l'APS, a indiqué que le gouvernement algérien avait adopté une série de réformes visant à assurer la durabilité de son processus de développement, à préserver la cohésion sociale et à garantir la répartition équitable des bénéfices de la croissance au profit de la population. Kamel Chir a rappelé les efforts que notre pays à fournis, dans l'objectif d'éradiquer la pauvreté ou d'en atténuer les effets, mettant l'accent, entre autres, sur les deux plans quinquennaux de développement mis en place par les pouvoirs publics. C'est un important programme engageant des investissements estimés à 200 milliards de dollars. Ces investissements ont, a-t-il précisé, favorisé la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Le représentant algérien a avancé quelques chiffres pour donner du poids à ses propos : le PIB par habitant de l'Algérie est passé de 1,801 dollar en 2000 à 5,021 dollars en 2008, soit une hausse moyenne de 11% par an. Il a, par ailleurs, expliqué que les dépenses sociales de l'Etat dans les secteurs de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle ont vu leurs montants budgétaires doubler sur les cinq dernières années. Il a également mis en relief les efforts consentis par l'Etat dans les secteurs de la santé publique, de l'emploi, signalant notamment la forte baisse du taux de chômage. M. Chir a aussi évoqué le plan national de développement agricole et rural, lancé en 2000. Ces initiatives et d'autres doivent coller aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) voulus par l'ONU et inscrits dans un échéancier, celui de 2015. La réunion de la Commission du développement social, dont il est question, constitue un «moment opportun» pour faire le bilan des stratégies adoptées, ces dernières années, en vue d'éradiquer la pauvreté, ainsi que le souligne Jorge Valero Bricenn, président de cette commission. Jorge Valero Bricenn a déclaré qu'il fallait évaluer les résultats du sommet de Copenhague et de la 24e session extraordinaire de l'Assemblée générale, tout en réfléchissant aux véritables causes de la pauvreté, un chapitre amplement discuté. Pour Lazarous Kapambwe, président du Conseil économique et social (Ecosoc), il existe un lien entre le manque d'éducation et la perpétuation de la pauvreté. A moins que nous prenions des mesures d'urgence, 56 millions d'enfants ne seront pas scolarisés en 2015, a-t-il prévenu.