La session de la commission du développement social de l'ONU, qui se tient au siège de l'institution onusienne jusqu'au 18 de ce mois, a permis à la délégation algérienne de passer en revue les réalisations et projets retenus au titre des deux derniers quinquennats. Un moment opportun pour faire le bilan des stratégies adoptées, ces dernières années, en vue d'éradiquer la pauvreté. En prévision de la date butoir de 2015 fixée, par les Nations unies pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), l'Algérie a présenté ses réalisations dans la lutte contre la pauvreté. Le représentant algérien, le diplomate M. Kamel Chir, s'est référé, à l'adoption du gouvernement algérien, d'une série de réformes visant à assurer la durabilité de son processus de développement, à préserver la cohésion sociale et à garantir la répartition équitable des bénéfices de la croissance au sein de la population. Les investissements consacrés aux projets inscrits au titre des deux plans quinquennaux de développement sont estimés à 200 milliards de dollars. Ils ont, de l'avis du diplomate, contribué à l'amélioration des conditions de vie de certaines catégories, favorisé la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Se basant sur les dernières statistiques, le diplomate relève que le PIB par habitant est passé de 1.801 dollars en 2000 à 5.021 dollars en 2008, soit une hausse moyenne de 11% par an. Les dépenses sociales consacrées à l'Education, l'Enseignement supérieur et à la Formation professionnelle ont sensiblement doublé depuis 2000. Les investissements ont eu des répercussions aussi positives sur le secteur de l'emploi. En témoigne, d'ailleurs, la diminution du taux de chômage. Même impact en matière de santé publique et dans le domaine agricole, à la faveur du plan national de développement rural lancé en 2000. En matière de protection sociale, il est à noter que plusieurs initiatives ont été prises au profit des personnes handicapées et les personnes âgées. Pour les représentants onusiens, les entraves relevées dans certains pays dans la lutte contre la pauvreté risquent de retarder la concrétisation prévue en 2015 des objectifs du millénaire à 2200. Selon les mêmes diplomates, il est impératif de s'attaquer aux principaux obstacles qui entravent l'accession des populations à une vie digne, notamment le système actuel de commerce multilatéral qui vise à promouvoir seulement les intérêts des pays les plus développés. «Si le premier des neuf objectifs des OMD, relatif à la réduction de moitié le nombre de personnes vivant avec moins d'un dollar par jour à travers le monde, était atteint, près de 900 millions de personnes continueraient toujours de vivre dans l'extrême pauvreté en 2015», ont-ils souligné.