Photo : S. Zoheir Par Ali Boukhlef La lettre adressée par Abdelhamid Mehri au président de la République a trouvé un premier écho. Le président du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, a téléphoné à l'ancien secrétaire général du FLN pour lui «signifier l'intérêt» qu'il porte à sa contribution, selon un communiqué rendu public hier par le FFS. «Je veux t'assurer de l'importance et de l'intérêt que je porte à ta contribution. Elle représente, dans la crise actuelle, une initiative forte et pertinente», a dit le chef historique du FFS. «Je suis heureux, sans être vraiment surpris, de noter, entre nous, des convergences essentielles dans l'analyse politique de la situation du pays», poursuit Hocine Aït Ahmed. «J'ai étudié avec une attention particulière tes propositions pratiques. J'y vois un moyen approprié de rendre, à nouveau possible, l'engagement citoyen des Algériennes et des Algériens. Je pense que la pratique citoyenne effective permettra la mobilisation patriotique de notre peuple. J'espère, moi aussi, comme tu le dis si bien, que le cinquantenaire de l'indépendance verra de nouveau le peuple algérien fier de son passé et rassuré sur son avenir», a encore indiqué l'ancien président de l'OS (Organisation spéciale). Abdelhamid Mehri, un des dirigeants de la révolution algérienne et ancien secrétaire général du FLN, avait envoyé, la semaine dernière, une lettre ouverte au président de la République. Il a proposé à Abdelaziz Bouteflika d'engager, entre autres, «des réformes profondes» et une «réelle ouverture démocratique». Hocine Aït Ahmed est la première personnalité nationale à s'exprimer sur la lettre de Abdelhamid Mehri. Les deux hommes avaient signé il y a près de trois années, en compagnie de Mouloud Hamrouche, une «initiative de sortie de crise». Ce texte n'a jamais été suivi d'effet.