Les greffiers ont repris le travail, jeudi dernier, dans toutes les juridictions nationales suite à la satisfaction de leurs revendications par le ministère de la Justice, et cela après une grève entamée le 16 février dernier.Les greffiers tout comme les paramédicaux étaient déjà en grève depuis quelques semaines avant d'être rejoints par 40 000 autres grévistes dans différents secteurs. Des administrateurs aux travailleurs des communes, tous ont entamé une grève pour demander une hausse des salaires et un statut spécial. Ces grèves ont connu une très forte adhésion dans certaines wilayas, alors que dans d'autres, le mouvement n'a pas connu l'ampleur souhaitée par les syndicats. Les revendications des greffiers et des autres fonctionnaires du secteur de la justice ont été satisfaites à travers la promulgation du décret exécutif n°11-88 du 22 février 2011 instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires des greffes des juridictions qui permettra l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle.Il a également été décidé, au terme de la réunion de mercredi dernier entre le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, et les représentants des fonctionnaires du secteur d'intervenir auprès des parties concernées pour permettre aux fonctionnaires de bénéficier du logement, toutes formules confondues, et d'assurer le transport dans le cadre des œuvres sociales au profit des fonctionnaires des grandes instances, tout en œuvrant à généraliser l'opération de manière progressive, a indiqué un communiqué du ministère. Concernant les revendications retenues et devant faire l'objet d'examen avec les représentants des fonctionnaires, le communiqué a cité, notamment «la classification du personnel de la justice hors du contexte de la fonction publique en coordination avec les secteurs concernés, la révision du statut des fonctionnaires du greffe, notamment les volets relatifs au système disciplinaire et à l'indépendance de gestion des missions du greffe».Parmi les autres clauses en cours d'examen, la même source rappelle, entre autres, «l'indemnisation des heures supplémentaires conformément à la législation en vigueur et la prime d'affectation au Sud». F. B.-C.