Synthèse de Ghada Hamrouche Le vent de revendications socioprofessionnelles ne semble épargner aucun secteur. Jeudi dernier, c'était au tour des agents de la Protection civile de se joindre à la protesta qui marque ce printemps 2011. Les agents de la Protection civile ont donc clamé leur droit à l'activité syndicale sur leurs lieux de travail à travers un sit-in devant le siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à Alger. Un sit-in auquel ont pris part 500 agents de la Protection civile représentant toutes les wilayas du pays. Par cette journée de contestation, ils entendent revendiquer «la pratique de l'action syndicale en toute liberté sur les lieux de travail». Le représentant de la section syndicale de la Protection civile, M. Djamel Harmel, a déclaré que les protestataires revendiquent également «la réintégration des agents de la Protection civile victimes de licenciement abusif ainsi que ceux mutés dans des endroits éloignés de leur lieu de résidence par mesure disciplinaire». Il a ajouté que les agents de la Protection civile demandent également que leur statut soit débattu et enrichi par la base d'autant qu'il renferme, selon eux, trop d'articles liés aux sanctions négatives. M. Harmel a souligné que les protestataires poursuivront leur mouvement pacifiquement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Contacté par Algérie presse service (APS), le directeur général de la Protection civile, le colonel Lahbiri, a affirmé qu'une «centaine de personnes» seulement sur 42 000 fonctionnaires s'étaient rassemblées, venant de quelques villes (Guelma, Boumerdès, Béjaïa et Alger). Il a confirmé que les protestataires revendiquent la participation de leur syndicat à l'élaboration du statut particulier, qui «a déjà été préparé et signé», a-t-il dit. Le dirigeant a informé, par ailleurs, qu'un rappel de deux ou trois ans (2008-2010) allait être versé aux travailleurs dans le cadre du régime indemnitaire. Selon lui, les travailleurs dont la réintégration est réclamée ont été «radiés pour délits divers et vols». «Certains d'entre eux sont poursuivis par la justice alors que d'autres ont été licenciés par la commission paritaire», a-t-il ajouté. Le responsable signale, à l'occasion, un «trou» de 100 millions de dinars dans la trésorerie à cause de «détournements» dont se serait rendue coupable l'ancienne section syndicale. Le colonel Lahbiri affirme, de ce fait, avoir été à la rencontre des protestataires pour écouter leurs doléances, et qu'une réunion direction-syndicat est programmée pour demain en vue d'«engager un dialogue» et de «redynamiser l'action syndicale au sein de ce corps, action gelée à cause des vols enregistrés», a-t-il dit.