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Quand la jeunesse reconstitue l'histoire
Ali Boumendjel, une affaire française, une histoire algérienne de Malika Rahal
Publié dans La Tribune le 22 - 03 - 2011

C'est à l'occasion de la sortie de son livre Ali Boumendjel, une affaire française, une histoire algérienne aux éditions Barzakh que la jeune historienne Malika Rahal a animé une rencontre, samedi dernier, autour de son œuvre aux côtés de Daho Djerbal à la librairie Chihab de Bab El Oued. Paru en France en 2010 aux éditions Belles-Lettres, ce document, qui apporte un véritable éclairage sur une parcelle de notre histoire, a vite été racheté par Barzakh qui définit cela comme une «évidence». L'animateur de la rencontre, le professeur d'histoire Daho Djerbal, a tenu à souligner qu'il s'agit de «l'une des premières œuvres biographiques axées sur une vie, une trajectoire, brutalement interrompue. Cette jeune historienne s'est aventurée sur un terrain extrêmement risqué», déclara-t-il. Ravie de rencontrer un public concerné, l'historienne a d'abord parlé de son travail de recherche, un travail pénible où elle a dû faire le tri entre la réalité et le mythe. «J'ai d'abord commencé avec les archives classiques comme celles de la presse qui m'ont permis de suivre le cheminement intellectuel de l'avocat. J'ai également eu accès aux archives de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) où Ali Boumendjel était l'un des brillants militants mais je reconnais que les archives policières ont été les plus complexes à utiliser. Il s'agit de documents très difficiles à manier et où il faut prendre en considération plusieurs aspects des dialogues enregistrés», affirme Malika Rahal. Mais le plus marquant pour l'historienne reste la collecte des archives orales. «Ce qui a été le plus difficile pour moi, ce sont les entretiens que j'ai eus avec les gens de la famille, notamment avec la veuve Malika Boumendjel. Son récit est très émotionnel, à l'époque de sa mort, elle ne savait pas la nature exacte de l'engagement de son mari», affirme l'historienne. Par ailleurs, elle soulignera la découverte, durant sa collecte d'informations, d'un récit familial dominant. «La famille s'est fabriqué sa propre histoire non pas pour glorifier son martyr mais pour faire son deuil, Ali Boumendjel est décédé alors que ses enfants étaient très jeunes», déclare Malika Rahal en ajoutant : «Il fallait utiliser chaque bribe d'information, j'avais le choix entre l'interpréter ou m'atteler à ce récit familier dominant.»Par ailleurs, l'historienne a affirmé avoir plusieurs interrogations concernant la mort d'Ali Boumendjel «Ce militant a été longuement torturé durant son arrestation, il a subi toutes sortes de supplices, mais il a surtout fait face à la torture psychologique. Officiellement, on dit qu'il s'est suicidé mais l'autopsie a révélé que, lors de sa chute, il n'y avait aucune fracture de défense, ce qui suppose qu'il était déjà mort lors de sa chute de l'immeuble», déclare l'historienne. Elle abordera aussi le motif de la mort d'Ali Boumenjdel inscrit pourtant dans l'élite intellectuelle algérienne. «A l'époque, les parachutistes visaient tout ce qui était en relation avec le FLN et Ali Boumendjel était le lien entre l'UDMA et le FLN», conclut l'historienne. Rappelons que le général Aussaresses a reconnu son assassinat en 1957 dans ses Mémoires en 2001, d'où la nécessité d'opposer à ce récit un véritable travail d'historien.
W. S.

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