De notre correspondant à Constantine A. Lemili Comme toutes les mesures administratives venant matérialiser, et deux fois plutôt qu'une, les instructions du président de la République, celle consistant à réaliser dans les délais les plus brefs les 100 locaux commerciaux destinés aux jeunes n'a même pas eu le temps de bourgeonner dans la wilaya de Constantine que déjà lesdits espaces étaient disponibles. Mais dans quelles conditions ? Les pouvoirs publics sont quand même parvenus en un temps record à réaliser la centaine de locaux, en dépit du fait que le délai de leur équipement en électricité et eau ait été exorbitant et même si que les modalités d'attribution n'ont pas été toujours conformes aux besoins techniques ou à la spécialité professionnelle du bénéficiaire. Ainsi, il s'est trouvé certains bénéficiaires à ne disposer que d'une petite surface, juste utile pour ouvrir un taxiphone, alors que leur activité postulée (couture par exemple) nécessitait en fait tout un atelier. D'où une disqualification de fait du (ou de la) couturierère, dans l'impossibilité d'installer un équipement plus ou moins important.Cela étant, vient s'y greffer en outre une multitude d'autres difficultés techniques, telle l'absence d'une salle d'eau ou celle d'un réseau de conduites d'évacuation d'eaux usées sous-dimensionnées ou encore celle relative à un courant électrique fluctuant entre surtension et sous-tension exposant au risque d'altération des équipements.Toutefois, la performance de l'administration locale aura été sans doute de faire réaliser lesdits locaux dans des zones ou localités où il existait peu de chance de commercer pour cause d'existence disproportionnée de commerce informel (cité Daksi et Abbas à Constantine ou au khroubs). Par ailleurs, il existe un autre cas de figure consistant en la réalisation de locaux dans des zones totalement isolées car situées à la limite du périmètre urbain par exemple. D'où la sous-location des locaux au profit d'activités n'ayant rien à avoir avec le développement local. Pour l'anecdote, certains attributaires, mariés et sans logement, n'ont pas hésité à en faire des studios pour y habiter, tandis que d'autres en ont carrément fait des garçonnières pour le fun.Enfin, et pour terminer, nous passerons sur tous les autres types d'abus, passe-droits, népotisme et autres pratiques illégales ayant caractérisé l'attribution de ces fameux locaux.