Photo : S. Zoheir Par Ghada Hamrouche Le conflit du Sahara Occidental doit trouver un règlement en urgence. C'est du moins ce qu'a déclaré mardi soir à Alger le ministre d'Etat britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, M. Alistair Burt. S'exprimant lors d'un point de presse à l'issue de la 5ème session de la commission politique bilatérale algéro-britannique, M. Burt a affirmé qu'il était «urgent» de régler le conflit du Sahara occidental, d'autant plus qu'il y a maintenant, dans la région, des «raisons supplémentaires» pour le faire. «Il est urgent de régler le conflit du Sahara occidental en prenant en considération les autres problèmes de la région», a indiqué M. Burt lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.Faisant allusion aux récents développements dans le monde arabe, il soulignera la prise de conscience de la nécessité de régler rapidement ce conflit. «Nous sommes conscients que la question du Sahara occidental reste l'un des conflits non résolus jusqu'à ce jour», a précisé le ministre britannique, tout en soutenant qu'il y avait aujourd'hui «davantage de raisons pour le régler». Il a, dans ce sillage, déclaré qu'il soutenait les efforts de l'ONU pour une solution qui «soit mutuellement acceptée par toutes les parties en conflit». Les différents rounds de pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario, sous l'égide des Nations unies, faut-il le rappeler ne progresse point. Les dernières en date du mois de février se sont achevées sans parvenir à une avancée réelle.Rappelons que, lors de sa visite à Alger en novembre dernier, M. Alistair Burt avait réitéré le soutien de son pays aux efforts de paix menés par l'ONU «à travers des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, qui prennent en considération l'aspiration du peuple sahraoui à l'autodétermination». Le Sahara occidental est, notons-le, la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l'ONU depuis 1966. La résolution 1871 du Conseil de sécurité de l'ONU demande aux parties, à savoir le Maroc et le Polisario, de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général. Des négociations qui devraient être menées, selon le même texte, «sans conditions préalables et de bonne foi», en tenant compte des efforts réalisés, depuis 2006, et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Par ailleurs, La Fondation américaine pour le Sahara occidental, US-Western Sahara Foundation (USWSF), a appelé hier, le Conseil de sécurité de l'ONU à introduire un mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso).