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Le Président appelle les citoyens à participer à la consolidation de l'Etat de droit Plaidant pour un système judiciaire placé sous la seule autorité de la loi
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est adressé hier en début de soirée à la nation. Dans son message, très attendu depuis quelques semaines déjà, plusieurs annonces de réformes socio-économiques et politiques ont été faites. Le chef de l'Etat a commencé par dire qu'il est tout à fait naturel que des courants se préoccupent des vents de changement qui soufflent sur la région avant d'affirmer que «la démocratie, la liberté, la justice et l'Etat de droit sont autant de revendications légitimes que nul ne saurait ignorer. Notre peuple est jeune et ambitieux, d'où la nécessité de satisfaire, jour après jour, aux multiples revendications dans tous les domaines et nous sommes aujourd'hui, plus que jamais, interpellés pour opérer des réformes socio-économiques et politiques». Avant d'annoncer la détermination de l'Etat à lutter contre tous les fléaux qui le minent, notamment la corruption, le Président a lancé un appel aux citoyens afin de participer à la consolidation de l'Etat de droit « (…) Des fléaux sociaux tels la corruption, le népotisme et le gaspillage sévissent et l'Etat s'emploie à les combattre avec vigueur et détermination. Voilà une autre bataille qu'on ne peut remporter qu'avec la participation de toutes les catégories de la population, car tout ce qui est réalisé l'est pour vous, avec vous et grâce à vous.» Il a ensuite annoncé que «d'importantes mesures seront prochainement prises qui insuffleront un nouvel élan à la gestion de nos programmes et à la dynamisation de l'appareil de l'Etat. Elles viendront conforter la lutte contre la bureaucratie et les dysfonctionnements enregistrés au sein de notre Administration et faire face à toute atteinte aux deniers publics». Pour le chef de l'Etat, l'Algérie est appelée aujourd'hui à aller de l'avant dans l'approfondissement du processus démocratique et le renforcement des bases de l'Etat de droit. «Cette mission ambitieuse et décisive pour l'avenir de notre pays exige l'adhésion de la majorité, la participation de toutes les forces politiques et sociales et la contribution des compétences nationales. Elle requiert aussi un Etat fort capable d'instaurer une plus grande confiance entre l'Administration et les citoyens. Un Etat reposant sur une administration compétente et crédible et un système judiciaire placé sous la seule autorité de la loi.» Ne manquant pas cette occasion de rappeler l'attachement de l'Algérie au respect des droits de l'Homme, Abdelaziz Bouteflika a affirmé que ce droit «doit devenir une préoccupation permanente des différentes ligues et associations nationales chargées de cette question. Tous les moyens leur seront garantis afin qu'elles puissent se faire entendre et accomplir leurs missions de manière optimale. Les institutions et les administrations concernées doivent y participer pleinement.» S'adressant à l'ensemble des citoyens, le premier magistrat du pays les a invités à apporter leur soutien pour le renouveau de l'Algérie et la réalisation de leurs ambitions au développement dans un climat de liberté, de paix et d'entraide. «Plus nous sommes unis, plus nous ferons de notre cher pays la patrie du progrès, de la justice et de la fraternité.» Car, prévient le Président, «la fitna est plus grave que le meurtre et c'est au prix de sang et de larmes que l'Algérie demeure unie et forte, que la République et ses acquis démocratiques sont préservés et que l'espoir est à nouveau permis. Nul n'a donc le droit de réinstaller, d'une façon ou d'une autre, la peur dans les familles algériennes, inquiètes pour la sécurité de leurs enfants ou de leurs biens ou, plus grave encore, l'inquiétude de toute la nation sur l'avenir de l'Algérie, son unité, son indépendance et sa souveraineté nationale». H. Y.