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«La finance islamique peut contribuer à la diversification de l'offre bancaire»
Nacer Haideur, SG d'el Baraka Bank et expert en finance islamique à la Tribune :
Publié dans La Tribune le 18 - 04 - 2011


Entretien réalisé par Salah Benreguia
La Tribune : Quels sont les objectifs et les principes de la finance islamique ?
Nacer Haideur : La finance islamique repose sur le respect des principes fondamentaux du droit musulman des affaires, c'est-à-dire de la charia appliquée aux transactions commerciales et financières. Ces principes sont essentiellement au nombre de trois : - le profit ne peut se justifier que par une participation directe à une transaction commerciale portant sur des biens et services réels en supportant une partie des risques inhérents ou en contrepartie d'un investissement financier avec partage des pertes et des profits ;- la prohibition de tout contrat aléatoire ou hasardeux faisant supporter le risque de perte à une seule partie ou comportant une ambiguïté susceptible de générer un litige ;- la licéité de l'objet du contrat en soi ou en destination.Ce sont là la traduction économique de l'interdiction de l'usure (riba) et du gharar. L'intermédiation financière classique repose sur l'emprunt des ressources financières auprès des épargnants en vue de les prêter aux agents économiques (ménages et entreprises) en versant des intérêts aux premiers et en facturant des intérêts supérieurs aux seconds. Les dépôts rémunérés sont confiés aux banques islamiques, dans le cadre d'un contrat d'investissement dit «moudharaba», basé sur la participation de l'investisseur aux risques d'investissement. Ils ne bénéficient pas d'une rémunération fixe mais variable. Le financement des besoins de consommation ou de fonctionnement des agents économiques s'effectue à travers des contrats commerciaux de vente à tempérament (mourabaha ou moussawama), de location avec ou sans option d'achat (ijara), d'achat à terme de marchandises (salam), adossé ou non à un mandat de revente par le vendeur (wakala), de réalisation d'ouvrage dans lequel la banque joue le rôle d'entrepreneur, de participation directe dans les affaires avec ou sans entrée dans le capital. En bref, derrière toutes ces formules sous leurs différentes variantes, la finalité est que le bailleur de fonds ne doit pas être un simple prêteur, mais un opérateur économique à part entière. Le prêt d'argent ne peut justifier un quelconque profit.
Pouvons-nous affirmer que ce type de financement est caritatif ? Et les produits de la finance islamique sont-ils moins chers que les autres produits conventionnels ?
Les produits de la finance islamique ont un caractère commercial au même titre que ceux de la finance classique. C'est la nature des contrats et des instruments utilisés qui font la différence. Dans le premier cas, on recourt à des prêts à intérêt sous différentes formes. Dans l'autre, soit on intervient en tant que vendeur, bailleur de biens ou de services, soit en tant qu'investisseur concourant, toujours, aux risques de l'opération commerciale ou financière. La tarification des services financiers charia compatibles en Algérie se situe au même niveau que celui de leurs corollaires conventionnels, bien qu'ils génèrent des risques et des responsabilités supérieurs à ceux de la finance conventionnelle. Les banques islamiques, à l'instar d'El Baraka Bank d'Algérie, en tant qu'institutions citoyennes et socialement responsables, contribuent aussi à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale à travers des dispositifs non lucratifs de type kardh hassan (prêt gratuit), création d'institution wakf et aides aux associations de bienfaisance dûment agréées.
Ce nouveau mode de financement peut-il se présenter comme une alternative dans le contexte économique et financier actuel ?
Disons, plutôt, qu'il constitue une composante du paysage bancaire et financier existant dont il contribue à enrichir et à diversifier l'offre de services et de produits.
La finance islamique peut-elle apporter un nouveau souffle au paysage bancaire algérien ?
Oui. En Afrique du Nord, nous pouvons dire que l'Algérie est en avance par rapport aux autres. La finance islamique, représentée par l'expérience pionnière d'El Baraka Bank d'Algérie, suivie de celle, toute récente, de Salam Banque, enregistre des performances bien au-dessus de la moyenne de l'ensemble du système bancaire et suscite un grand engouement de la population. A travers l'offre de services financiers conformes à la charia, elle répond à un besoin socioéconomique réel et contribue à l'effort de bancarisation de l'économie et la redynamisation du système bancaire et financier. Pour qu'elle puisse se développer encore davantage dans le respect de ces principes fondateurs, ses produits gagneraient à être reconnus, dans leur spécificité et philosophie, dans le corpus juridique régissant l'activité bancaire et financière à l'instar des autres métiers de la banque et de la finance tels que le leasing, le capital investissement, le factoring et autres. Ils le sont déjà sur les places de Londres, de Paris, de Frankfurt, du Luxembourg, et j'en passe. Ils devraient l'être à plus forte raison sur la place d'Alger la musulmane.


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