Les résidents en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie reviennent à la charge. Aujourd'hui, ils organisent un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et demain, mercredi, un autre devant la présidence de la République. Cela fait presque deux mois qu'ils se battent pour la satisfaction de leurs revendications socio-pédagogiques, en vain. Les discussions avec le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, et ses collaborateurs se sont terminées en queue de poisson, et celles avec son homologue de l'Enseignement supérieur ont été interrompues au moment même où elles ont commencé. En effet, si l'on en juge par les déclarations des représentants du Comité autonome des médecins résidents algériens (Camra), la conférence des doyens des facultés de médecine n'a finalement abouti à rien de positif et de concret pour les concernés. Le P-V de la réunion ne mentionne ni la revalorisation de l'allocation d'études et de recherche ni l'institution de la prime de documentation. «Ces deux points n'ont pas été consignés dans le P-V de réunion. Nous l'avons vérifié nous-mêmes. Et pourtant, les responsables du ministère se sont engagés à les satisfaire dans les plus brefs délais», rapporte le Dr Benhabib. Ce qui les amène, selon ce dernier, à durcir la protestation par ce sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. C'est aussi, poursuit le Dr Benhabib, une manière de dire leur non-satisfaction des conclusions de la première conférence des doyens et, partant, de justifier leur non-participation aux suites des travaux qui reprennent aujourd'hui. «La conférence des doyens reprend ses travaux aujourd'hui. Par ce rassemblement, nous disons à la tutelle qu'il ne sert à rien de poursuivre les travaux du moment que les premiers résultats ne sont pas effectifs.» Pour rappel, les résidents en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie réclament principalement l'abrogation de l'obligation du service civil, ainsi que le droit de dispense au service militaire. Ils insistent particulièrement sur le service civil qu'ils rejettent catégoriquement, jugeant qu'il a montré toute son inefficacité sur le terrain. Une revendication que les deux ministères refusent de satisfaire, du moins dans l'immédiat. K. M.