De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Toutes les communes de la wilaya de Béjaïa ont été paralysées, hier, par le mouvement de grève illimité lancé par le Snapap, le Syndicat des personnels de l'administration publique. Selon le premier responsable de ce syndicat, Nordine Kerkour, le taux de suivi du débrayage a atteint 100%. Les communaux ont, en effet, massivement répondu à cette action de protestation pour exiger la finalisation et la mise en œuvre du statut particulier de la corporation, l'élaboration d'un régime indemnitaire digne et la hausse des salaires à travers la révision du point indiciaire. «Le salaire des travailleurs communaux, qui oscille aujourd'hui entre 9 000 et 22 000 dinars, nécessite un accroissement conséquent. La vie est chère et le pouvoir d'achat des employés municipaux s'est totalement émoussé», souligne Nordine Kerkour en plaidant pour «l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 relatif au salaire national minimum garanti (SNMG)». Les grévistes dénoncent, par ailleurs, «le mépris et la sourde oreille des autorités de tutelle» à leur endroit et se disent prêts à ouvrir le dialogue à tout moment avec l'employeur.