Des antiatomes confinés pendant 1 000 secondes Les chercheurs de l'organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) sont parvenus à produire, à capturer puis à conserver pendant 1 000 secondes des atomes d'antihydrogène. Une première.Les atomes d'antihydrogène, ou antiatomes, sont composés d'un proton négatif (antiproton) et d'un électron positif (positon). C'est exactement l'inverse des atomes d'hydrogène classiques qui se composent d'un proton positif et d'un électron négatif. Les physiciens du CERN avaient déjà réussi, il y a quelques mois, à produire de pareils antiatomes mais la matière annihilant l'antimatière lorsqu'elles entrent en contact, les antiatomes produits n'apparaissaient que quelques millisecondes avant de disparaître. Cette fois, la même équipe du CERN vient de publier un article dans la revue arXiv dans lequel est décrit un processus qui permet de conserver pendant un millier de secondes ces fameux antiatomes. C'est en refroidissant les antiprotons utilisés pour produire l'antihydogène que ce nouvel exploit est rendu possible. En effet, plus froid, les antiatomes formés sont moins énergétiques et peuvent être conservés dans une pièce magnétique. Grâce à ce nouveau bond en avant, de nouvelles expériences devraient voir le jour. Celles-ci pourraient amener les scientifiques à définir les propriétés précises de l'antimatière, ce grand mystère de l'univers. Après le Big-Bang, les quantités d'antimatière et de matière auraient dû être égales, or, autour de nous, seule la matière existe. Les physiciens cherchent donc à comprendre où a disparu cette antimatière en étudiant de près des antiatomes. Pour que cela soit possible, il faudrait que ceux-ci soient de plus en plus stables. Le Japon va arrêter la centrale nucléaire de Hamaoka La compagnie Chubu a annoncé lundi dernier la fermeture temporaire de la centrale nucléaire de Hamaoka, située en bord de mer, conformément à la demande du Premier ministre Naoto Kan. Les réacteurs n°4 et 5 de la centrale vont être stoppés aussi vite que possible et le réacteur n°3 restera à l'arrêt, a précisé la compagnie. La décision de fermer Hamaoka se fonde sur un risque imminent de puissant tsunami. La centrale d'Hamaoka est située à 200 km au sud-ouest de Tokyo, au bord du Pacifique, dans une zone où les experts estiment à 87% le risque qu'un tremblement de terre de magnitude 8 ou plus survienne dans les trente prochaines années. La centrale d'Hamaoka pourrait être remise en marche quand un mur anti-tsunami aura été achevé et que d'autres mesures de sécurité auront été prises et approuvées par les autorités. Une petite fuite de gaz contenant des traces radioactives a par ailleurs été observée sur la centrale nucléaire de Tsuruga, dans l'ouest du Japon, sans conséquence pour l'environnement, selon l'opérateur. Japan Atomic Power précise que la fuite a été endiguée. Tsuruga, sur la côte ouest du Japon, n'a pas été touché par le séisme et le tsunami du 11 mars.